La situation à Ghaza est «catastrophique, déraisonnable et honteuse»

Président de l’UNGA

Le président de l’Assemblée générale de l’ONU (UNGA), Dennis Francis, a déclaré lundi que la situation à Ghaza est «catastrophique, déraisonnable et honteuse», exprimant «son choc et sa consternation» à la suite des massacres commis, ces derniers jours, par l’entité sioniste à l’encontre des dizaines de Palestiniens qui attendaient de recevoir de l’aide dans la ville assiégée.
L’Assemblée générale des Nations unies tient une session pour discuter de la question de l’usage du droit de veto par les Etats-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité le 20 février 2024 contre un projet de résolution proposé par l’Algérie appelant à un cessez-le-feu humanitaire à Ghaza.
Dans son discours d’ouverture de la session, M. Francis a déclaré que la situation à Ghaza est «catastrophique, déraisonnable et honteuse», exprimant «son choc et sa consternation» face aux informations selon lesquelles «des centaines de personnes ont été tuées et blessés au cours de ce pire mois pour les approvisionnements alimentaires, à l’ouest de la ville de Ghaza cette semaine».
Il a également exprimé sa profonde préoccupation face à l’intensification des frappes aériennes (sionistes) sur Rafah, y compris sur les zones résidentielles. Il a ajouté : «C’est pourquoi j’appelle de toute urgence à faire preuve de la plus grande retenue afin de sauver la vie de civils innocents».
M. Francis a renouvelé sa demande d’ «un cessez-le-feu humanitaire immédiat et que les bombardements cessent maintenant».
Le président de l’Assemblée générale a déclaré qu’après 150 jours de violence, de destruction, de désespoir et de déshumanisation des peuples, «cette douloureuse réalité continue d’enraciner frustration et désillusion».
Il a ajouté : «Chaque jour qui passe menace d’aggraver notre incapacité à remplir nos obligations et devoirs moraux. Chaque perte de vie accroît la tache sur notre conscience collective». Il a appelé à «travailler avec détermination et urgence pour redoubler d’efforts pour mettre fin immédiatement à ce conflit».
Les Etats-Unis d’Amérique avaient utilisé leur veto contre un projet de résolution présenté par l’Algérie, qui a reçu le soutien de 13 membres sur les quinze membres du Conseil – tandis que les Etats-Unis d’Amérique s’y sont opposés et que le Royaume-Uni s’est abstenu de voter.
Selon l’ONU, la session s’appuie sur une procédure adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en avril 2022 qui l’autorise à se réunir, automatiquement, dans les dix jours, après que l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité a utilisé son veto, afin que tous les Etats membres des Nations unies puissent examiner et commenter le veto.

APS