Le défi du service public de l’eau

Durant le mois de Ramadhan, les Algériens ne devraient pas connaître de problème d’approvisionnement en eau potable. En prévision de ce mois sacré, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a présidé, fin février, une série de réunions par visioconférence avec les directeurs des wilayas connaissant des perturbations dans l’approvisionnement en eau potable. Il s’agit de suivre et évaluer le service public de l’eau dans ces wilayas. Les cadres du ministère et des directeurs d’entreprises nationales sous tutelle ont pris part à cette réunion.

La prise de mesures nécessaires a été annoncée pour améliorer l’approvisionnement des citoyens en eau potable. Le Gouvernement n’a pas attendu la veille du Ramadhan pour examiner les mesures et dispositions prises pour assurer l’approvisionnement de la population en eau potable. C’est ce qu’il a fait, au début de cette année, lors d’une de ses réunions tenue sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du Président Abdelmadjid Tebboune. Le président de la République avait affirmé, à maintes reprises, que l’approvisionnement de la population en eau potable «figure en tête des priorités» de l’Etat. Dernièrement, le Président Tebboune a ordonné la prise de mesures exceptionnelles pour la wilaya de Bouira, consistant en l’entame des opérations de forage des puits et de prospection des eaux souterraines, en recourant aux techniques et équipements de pointe, pour la première fois depuis l’indépendance, dans la région de Zbarbar.

Le Président Tebboune a, également, instruit le ministre du secteur à l’effet de procéder à un suivi minutieux de l’état d’avancement des stations de dessalement de l’eau mer, au niveau national. L’Algérie compte sur le dessalement d’eau de mer en vue de la couverture de 60% des besoins de la population en eau potable à l’horizon 2030. Pour l’heure, ce sont encore les barrages qui assurent aux Algériens l’eau au robinet. Les capacités de mobilisation des 80 barrages du pays devraient passer, cette année, de 8,3 milliards de m3 actuellement, à près de 9 milliards de m3, grâce à la mise en service de cinq nouveaux barrages. Les pluies ont permis de remplir les barrages. Ainsi, le niveau du barrage d’Ain Zada de la commune d’Ain Taghrout (Est de Bordj Bou-Arréridj) est monté à 20 millions m3 à la suite des dernières précipitations enregistrées sur la wilaya. Ce niveau de remplissage du barrage dont la capacité totale de rétention est de 125 millions m3 est rassurant comparativement aux quatre précédentes années durant lesquelles le niveau d’eau a chuté à moins 10 millions m3 en certaines périodes.
L. A.