Une centaine de morts sur les routes depuis le début de Ramadhan !

4 150 cas d’excès de vitesse signalés avant El-Iftar

Rien ne peut arrêter l’hémorragie des accidents mortels sur les routes surtout durant la période de Ramadhan, où l’excès de vitesse pour arriver à l’heure et rompre le carême à la maison et en famille devient une obsession pour des milliers d’automobilistes, notamment les plus jeunes conducteurs.Depuis le début du mois de Ramadhan, 15 personnes sont mortes et 4.150 infractions au code de la route liées au dépassement de la vitesse légale ont été enregistrées avant les heures d’El-Iftar, selon un bilan présenté, hier, par la DGSN.
Nous y sommes à 100 morts sur les routes depuis le début de Ramadhan, voire durant la moitié du mois sacré, les accidents de la circulation survenus souvent à quelques heures avant El-Iftar à cause des dépassements de la vitesse légale sont derrières la mort d’une quinzaine de personnes, a révélé, hier, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans le cadre de la présentation d’un bilan sur la sécurité routière durant les premiers jours du mois sacré. Selon la Cellule de communication de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), durant la période du 11 au 21 mars passé, 4.150 infractions au code de la route liées au dépassement de la vitesse légale ont été enregistrées avant les heures d’El-Iftar. Parmi eux figurent 2.199 infractions au code de la route et délits liés au dépassement de la limite de vitesse légale dans les zones urbaines. Au cours de la même période, 433 accidents corporels de la circulation ont été dénombrés en zone urbaine, entraînant la mort de 15 personnes et la blessure de 514 autres, a fait part le bilan de la Sûreté nationale.
Face au terrorisme routier, une campagne nationale de sensibilisation à la prévention des accidents de la route, initiée par la Direction générale de la sûreté nationale, a été lancée au cours du mois de Ramadan 2024, sous le slogan « Nous sommes tous pour le Ramadhan… sans accidents de la route ». Depuis le début de ce mois sacré, le nombre des morts sur les routes a dépassé la barre des 100 victimes, tandis que l’implication des bus de voyageurs et des semis-remorques ne cesse d’accroître davantage.
Aussi, le phénomène de l’excès de vitesse pendant le jeûne et avant El-Iftar a, quant à lui, explosé. Le 23 mars dernier, les secouristes de la Protection civile ont exécuté 173 interventions, suite à plusieurs accidents de la circulation survenus à travers plusieurs wilayas du territoire national, qui ont entraîné la mort de 4 personnes et 225 autres blessées, « les victimes ont été prises en charge sur les lieux, puis évacuées vers les structures sanitaires locales par les secours de la protection civile », a fait état la Protection civile à travers un communiqué spécial.
En revanche, le bilan le plus lourd à été enregistré au niveau de la wilaya d’Oum El-Bouaghi avec un bilan de deux victimes décédées (une jeune fille et un bébé) sur les lieux de l’accident de la route, suite à une collision entre un véhicule léger et un camion semi-
remorque sur la RN°10, commune et daira d’Ain El Beïda. Les dépouilles des victimes ont été évacuées vers l’hôpital local.
Du 21 au 22 mars passé, dans un communiqué rendu public par la Direction générale de la Protection civile (DGPC), cette dernière avait enregistré le plus lourd bilan des décès sur les routes.
Durant cette période considérée, les sapeurs-pompiers ont enregistré 343 interventions au total, suite à plusieurs accidents de la circulation survenus à travers plusieurs wilayas du territoire national, qui ont causé le décès de 16 personnes et 416 autres blessées. « Les victimes ont été prises en charge sur les lieux, puis évacuées vers les structures sanitaires locales par les secours de la Protection civile », a fait part le communiqué de la DGPC.
Le bilan le plus lourd à été enregistré au niveau de la wilaya de Béjaïa avec un horrible bilan de 8 personnes décédées (sept hommes et une femme) sur les lieux suite à une collision entre un véhicule (taxi) et un camion au lieu dit Biziou, commune d’Amalou, daira de Seddouk.
Les dépouilles des victimes ont été évacuées vers l’hôpital de Sidi Aich, a indiqué le DGPC.
Sofiane Abi