Une doctorante contractuelle suspendue de ses fonctions

Polémique à l’université de Khenchela

Une polémique a éclaté au niveau de l’université
« Abbes Laghrour » de Khenchela après la suspension d’une doctorante exerçant en qualité de contractuelle au niveau de cet établissement. Cette dernière est accusée d’avoir donné un cours à ses élèves sur la religion chrétienne. Tout a commencé par la diffusion des images sur les réseaux sociaux montrant des signes religieux chrétiennes prises à l’intérieur de la classe au niveau de l’université. Ces publications ont été partagées par les élèves de l’université sur les pages Facebook, Instagram et Tiktok. Quelques jours après, une autre information a été partagée sur les mêmes pages faisant état de la suspension de la doctorante qui a donné le cours en question. Les avis des étudiants sont divisés, si les uns ont dénoncé la suspension de la doctorante, les autres ont donné raison à l’administration et soutiennent la décision de suspension. Certains ont même accusé la doctorante d’avoir profité du cours pour exercer du prosélytisme en faveur de la religion chrétienne. C’est faux ont répondu ceux et celles qui soutiennent la doctorante indiquant que la doctorante n’a fait que son travail. Une étudiante qui a masqué son profil a même pris la défense de la doctorante indiquant que ce sont les élèves qui avaient proposé ce cours et ne voit pas l’utilité de cette polémique. « Si tel est le cas, pourquoi vous avez ramené les dignes religieux chrétiennes telles que les croix » ont répondu certains internautes à l’étudiante. Cette dernière a également réagi une nouvelle fois et en apportant un démenti, indiquant que personne n’a ramené des signes religieux de l’extérieur et que selon elle, les croix ont été fabriqués par les étudiants en utilisant de la pâte à modeler. L’information s’est propagée à l’extérieur de l’établissement donnant lieu à un débat à ce sujet que ce soit par le biais des réseaux sociaux ou dans la rue. Du côté officiel, rien n’a filtré à ce sujet ni de la part de l’administration de l’université et ni de la doctorante qui a fait l’objet de suspension. En l’absence des réactions des deux parties, certains ont même cru à une farce alors que d’autres ont parlé de fausse information. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté de prendre attache avec l’administration de l’université mais en vain. L’université « Abbas Laghrour » est injoignable par téléphone en raison du vol d’un câble souterrain, a-t-on appris. Finalement nos efforts ont abouti à un résultat et nous avons réussi à joindre un responsable de l’université. Ce dernier a tenu à confirmer l’information indiquant que la doctorante a fait l’objet de suspension. « Effectivement, la doctorante en question s’est permise de donner un cours sur la chrétienté dans une région conservatrice. L’administration a décidé de mettre fin a cette polémique en prenant la décision de mettre fin au contrat de cette contractuelle ». Nous avons donné ici, les déclarations d’un responsable de l’université « Abbes Laghrour de Khenchela ». Au moment où nous procédant à l’investigation sur cette histoire, il nous a été expliqué par certaines personnes qui ont voulu garder l’anonymat que l’administration aurait cédé à la pression de certains milieux islamistes. A ce même sujet, pour faute de preuves, nous avons décidé de ne pas publier des déclarations portant des accusations à l’encontre de l’administration de l’université dans cette affaire. En somme, nous avons souhaité connaitre la version de doctorante, malheureusement, elle reste injoignable.
Moncef Redha