Énième défaite face à l’US Biskra

La JSK un pied en Ligue 2

Regard perdu, hagard, cherche comment expliquer le désarroi de son club la JS Kabylie, mais surtout à qui parler, qui peut l’entendre.

«Victoire ou pas face à l’US Biskra, cela ne va pas régler les problèmes du club, parce que les solutions ne sont pas là, elles sont ailleurs, isolées, prises en otage par ceux qui ne veulent pas faire le pas pour un changement radical». Ainsi s’exprime Ait Lounès, parent d’un ex international de ce club. Il n’est pas le seul à abonder dans le même sens, la JSK, sombre avec cette nouvelle défaite sans faire de bruit, face une équipe très agressive, et un arbitrage au niveau moyen, c’est en fait tout le football qui a mal, mal de par la majorité des joueurs qui se trompent de foot. La JS Kabylie brille par ce malaise qui s’est confirmé par son élimination dès le premier tour de la Coupe d’Algérie, les regards tournés vers l’actionnaire majoritaire.

L’actuelle direction est-elle prête
pour des négociations
Les tentatives de la sauver coincent. Les anciens internationaux notamment avec l’annonce de l’arrivée de Abdelkader-Djilali Bahloul au poste d’entraîneur-assistant, n’y croient pas trop, refusent de franchir le seuil de la porte de la DG sans négociations. Une bonne nouvelle, mais les supporters veulent du changement à la racine. Ces coups d’annoncent n’intéressent plus personne ils estiment qu’ils vivent depuis plusieurs saisons que de promesses, mais celles-ci ne produisent que des déceptions, y compris du côté des ex-internationaux du club qui font un pas en avant et trois en arrière.

Pour qui joue la JSK ?
Les déclarations du président ne suffisent plus «elles ne sont pas suivies d’effets, on attend ces changements qu’ il ne cesse d’annoncer lors de ses conférences de presse…Cet enfant du club, qui vient renforcer la gestion du club sur le plan sportif après le renforcement du staff technique en l’occurrence Abdelkader-Djilali Bahloul au poste d’entraîneur-assistant, est une excellente nouvelle, certes, mais sera-t-il écouté ?», s’interrogent des supporters. L’éternelle question se débat dans les filets de la JSK pour s’en sortir, trouvera t’elle réponse au milieu de toutes celles qui restent sans échos. Entre-temps, les Canaris, depuis des semaines continuent à être celle qui distribue des points à ses adversaires, elle ne gagne plus depuis le 10 février, elle enchaîne une série de cinq matchs sans victoire, toutes compétitions confondues, et concédant quatre défaites consécutives au stade de Tizi-Ouzou, et avec celle de Biskra.

On perd espoir à Tizi
«L’on s’attend à un autre renfort, cette fois-ci dans la gestion sportive avec la nomination d’un ancien cadre de l’équipe, un enfant du club, dans un poste stratégique pour tenter d’apporter une nouvelle touche, un nouveau souffle à la gestion du club sur le plan sportif».
Un ex joueur au téléphone nous déclarait «c’est la fin de la JSK, j’ai les larmes aux yeux, parce qu’elle encaisse cette énième défaite ce qui explique qu’elle est piégée de l’intérieur et de l’extérieur, tout le monde est complice y compris la majorité des supporters qui continuent à la faire s’enfoncer sous les regards de véritables fans, au classement, elle sombre. La saison dernière, l’équipe avait souffert pour assurer son maintien le même scénario se reproduit», dira pour sa part Djamel Menad, qui a quitté récemment ses fonctions de directeur sportif.

Les anciens s’interrogent sur son avenir
Les anciens cadres de l’équipe ont exprimé leurs inquiétudes dans le journal Compétition. «Il y a des mauvais choix qui ont été commis dans les différents encadrements (…) L’équipe va de mal en pis. Il y a une assurance financière puisque les joueurs sont payés et n’ont pas à penser à leur argent. Mobilis a mis tous les moyens à la disposition de l’équipe mais les résultats ne suivent pas. La présence des anciens joueurs compétents dans la direction sportive est primordiale. Je ne parle pas uniquement de moi, mais il y a des anciens qui ont des compétences et qui peuvent rendre beaucoup de services à l’équipe», dira Ali Fergani, l’ancien capitaine de l’équipe kabyle qui se dit prêt à donner un coup de main pour aider l’équipe à traverser cette situation. «Je ne suis pas un demandeur d’emploi, mais si on me fait appel, je viendrai et je ne rechignerai pas à l’effort pour mettre mon expérience au service du club», a-t-il souligné sur les colonnes de Compétition. «Comme tous ceux qui aiment le club, je suis peiné par ce qui arrive à l’équipe. Même après mon départ, j’aurais aimé que la JSK redresse la barre, car tout ce qui compte pour moi, c’est son intérêt (…) Il faut gérer le maintien, car avec le parcours actuel, c’est celui d’une équipe relégable. Il faut d’abord assurer le maintien avant de penser à quoi que ce soit».

H. Hichem