L’administrateur ne sait-il pas qu’il est au service du citoyen ?

Boumerdès

Sinon à quoi servent les épitaphes collées devant les enceintes administratives tels que les APC, les daïras, les wilayas pour incarner la politique de la nouvelle Algérie.

Pourquoi la wali de Boumerdès, Mme Fouzia Naama ne réagit pas en prenant le taureau par les cornes et régler définitivement le problème crucial concernant les propriétaires des deux zones d’activités qui sont malmenés de droite à gauche par une entreprise de gestion qui n’a jamais rien réalisé mais qui effectue des factures de paiement sans aucune contrepartie. Et dire que les deux zones d’activités sont dépourvues d’eau potable, de gaz de ville et certaines d’électricité,
Les propriétaires de parcelles de terrain affirment avoir saisi par courrier recommandé avec accusé de réception les hautes instances sur cette entreprise qui raquette des honnêtes citoyens en leur soutirant des sommes colossales, aidés par des décisions de justice . Pourquoi aussi la wali n’accorde pas des audiences à ces propriétaires malgré le fait que plusieurs demandes ont été déposées dans ce sens ? Un élu de l’APW, en l’occurrence Monsieur Tarik Ikharbine n’ a jamais cessé de soulever ce problème allant jusqu’à traiter cette entreprise de gestion de voleur, une entreprise qui n’a rien fait pour les propriétaires des deux zones d’activité (vidéos et documents le prouvent)
Pourquoi Mme Fouzia Naama, wali de la wilaya de Boumerdès ne se déplace pas à la zone d’activité de Bordj-Menaïel et constater de visu la situation de ses propres yeux, malgré que le problème en lui-même a été signalé par un élu de l’Assemblée populaire de wilaya et dont aucune réponse n’a été accordée ? Et dire que le wali partant, Monsieur Yahia Yahiatene avait décidé par un procès-verbal de réunion daté du 6 juin 2022 que les zones d’activité deux et trois seraient déclassées en zone urbaine et seront pris en charge par la collectivité locale de Bordj-Menaïel.
Le wali est un haut fonctionnaire dont la fonction est définie par la constitution. Le wali est la représentation de l’État au niveau de sa wilaya, il est chargé de la mise en œuvre des politiques publiques. Son rôle va devenir l’organe des coordinations des services de l’État et des politiques de l’État, il a le pouvoir de contrôle de la légalité des actes administratifs établis par les pouvoirs publics. Alors qu’en est t-il des décrets du 30 décembre 2023 qui stipule qu’en application des dispositions de l’article 7 de la loi n°23-17 correspondant au 15 novembre 2023 fixant les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’État destiné à la réalisation de projets d’investissements. Le présent décret a pour objet la création de l’Agence nationale du foncier industriel en fixant son organisation et son fonctionnement qui est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’Industrie.
L’article 32 – l’Agence se substitue en droits et obligations à l’Aniref et à l’EPE Divindus dans l’exercice de leurs missions,
– Décret établis par le chef du gouvernement M. Mohamed Ennadir Larbaoui.
Un wali est nommé dans chaque wilaya par décret présidentiel signé du président de la République lui-même, il peut être muté d’office ou révoqué de manière discrétionnaire. C’est des personnes qui sortent exclusivement de l’École nationale d’administration, c’est le représentant du gouvernement.
C’est à lui qu’est conféré l’autorité d’accorder des agréments pour les associations avec étude des dossiers par la Drag, alors comment se fait-il et pourquoi le dossier concernant la création d’une association des propriétaires de la zone d’activité s’est vu recevoir un avis défavorable par le président d’APC de Bordj-Menaiel ? Illégale cette procédure dont le chef de daïra de Bordj-Menaïel (partant en l’occurrence Monsieur Bouamer) a outrepassé ses prérogatives en demandant l’avis d’un directeur d’une entreprise de gestion en litige avec les propriétaires de la zone d’activité : l’avis est caduque et il n’y a que le wali qui en est l’autorité suprême à délivrer un avis favorable ou défavorable. Il y a anguille sous roche ! Lors d’une audience, c’est M. Yahia Yahiaten, wali de Boumerdès partant qui avait suggéré aux propriétaires de la zone d’activité de se constituer en association, Selon les dires de l’ex-P/APW de Boumerdès et par les sous-entendus de son président, la zone d’activité de Bordj-Menaïel serait déclassée en zone urbaine pour être prise en charge par la collectivité locale de Bordj-Menaïel.
Pourquoi le deux poids deux mesures dans la ville de Bordj-Menaïel ?
Aussi, pour ceux qui ne le savent pas, les zones d’activité de Bordj-Menaïel sont gérées selon le décret 84-55 du mois de mars 1984 comme des zones industrielles, c’est grave et illégale ce qui se passe à Bordj-Menaïel, inadmissible et inacceptable cette façon de faire.
Les zones industrielles comme celles de Rouiba et Reghaïa ont leurs propres cahiers des charges, il n’est pas le même que celui des zones d’activités.
A ne rien comprendre, étant donné qu’il existe une zone d’activité dépendant de la collectivité locale et qui est située côté ouest de la ville des Coquelicots et deux autres rattachées à la wilaya de Boumerdès formant l’extension de la première, toutes sont situées dans une zone urbaine et où le trafic de véhicules est à l’abandon, l’activité commerciale de ventes et achats proliférant, une activité tel que le lavage graissage est-elle considérée comme une activité industrielle. Idem pour la mécanique, la menuiserie métallique ou d’aluminium, de bois, la vente de céramique, la vente de matériau de construction, la vente de semences et plants, et autres activités commerciales, le jargon dialectal arabe bien de chez nous, beaucoup d’anecdotes ont été laissées par nos ancêtres pour nous rappeler que dans la vie à chacun son métier et les vaches sont bien gardées. Il ne faut pas mélanger l’industrie qui elle est une activité économique productive avec les petites activités commerciales qui n’ont rien à voir avec le ministère de l’Industrie. Les zones d’activités de Bordj-Menaïel sont des activités commerciales avec des registres de commerce et le premier responsable de ces zones est le ministère du Commerce.
La première zone d’activité commerciale de l’ex-EGZIB est le prolongement de celle rattachée à la collectivité locale de Bordj-Menaïel, elle est le trait d’union de la sortie de la ville vers les Issers-Alger et aussi la deuxième zone d’activité est le début de l’agglomération de la localité de la ville des coquelicots. Aussi, il faut dire que si la wilaya de Boumerdès offre une image désolante, elle est le reflet et la photocopie de la plupart de toutes les autres wilayas de notre Algérie profonde. Pourtant, ce ne sont pas les potentialités ou la volonté qui manquent pour changer la situation. L’emplacement géographique stratégique de la commune de Bordj-Menaïel pourrait la hisser en un pôle économique régional», les pouvoirs publics misent beaucoup sur les zones d’activité pour absorber le chômage et permettre aux communes de s’auto-financer à travers les recettes fiscales, malheureusement sur le terrain, la mission est parsemée d’embûches.
Le wali est le premier responsable étatique, garant des lois de la République, car un pays sans loi, c’est un pays sans foi où l’anarchie règne et devient maître de la situation, la loi doit être au-dessus de tous, car dans un pays qui se respecte, la loi est le fondement de toute une vie sociale : la preuve, aucune société ne peut s’étaler, ni prospérer, ni surtout durer si elle n’est basée sur un ensemble de règles qui précisent et régissent les relations entre les individus qui la composent qui fixent les limites du comportement de chacun dans l’intérêt supérieur de la collectivité et qui conditionnent la réussite des objectifs tracés.
La loi est le fidèle reflet de la nature véritable de la société qui la prescrit. Une société de domination édicte des lois dominatrices, une société de justice des lois équitables. L’Etat algérien doit être un État démocratique et populaire au service exclusif du peuple. Alors que se passe-t-il dans notre pays l’Algérie ? Pourquoi le peuple n’a-t-il pas confiance en ses gouvernants ? Où se situe la grande faille ? Pourquoi applique t-on la politique des deux poids deux mesures ? Qui sont-ils ces walis, ces responsables étatiques, ces élus qui n’accordent aucune audience aux citoyens pour écouter leurs doléances ? La raison, c’est que dans notre pays on respecte plus rien et c’est bien pourquoi, à l’évidence, l’application de la loi à des niveaux divers est l’affaire de tous. Quelque chose cloche quelque part !

Kuider Djouab