La République sahraouie a condamné le projet de la France d’investir dans les territoires occupés

Sahara occidental

Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a condamné l’intention de la France d’investir dans des projets sur le territoire du Sahara occidental, qui fait l’objet d’un conflit militaire et politique depuis de nombreuses décennies. «Le gouvernement sahraoui condamne fermement l’intention de la France d’investir et de financer des projets à travers l’Agence française de développement (AFD) dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette approche [de Paris] est une provocation et une intensification de la position hostile de la France envers le peuple sahraoui et sa juste cause», a déclaré le communiqué du ministère de l’Information de la RASD. «Le gouvernement de la République sahraouie condamne fermement cette approche, qui constitue un soutien clair à l’occupation marocaine illégale de certaines parties du territoire national sahraoui et une violation manifeste du droit international, des obligations internationales de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et des idéaux sur lesquels la République française a été fondée», a souligné le ministère.

«La France, un partenaire direct des crimes»
«L’engagement à long terme de la France à soutenir l’occupation marocaine et son annonce récente de son intention de financer des projets dans les territoires sahraouis occupés démontrent la détermination de la France à être un conspirateur et un partenaire direct des crimes commis par l’occupant marocain contre le peuple sahraoui depuis le 31 octobre 1975, y compris les violations flagrantes des droits de l’homme, le pillage des ressources naturelles et la politique de la terre brûlée», a déclaré le ministère.
«Le gouvernement de la RASD appelle la France à respecter le statut international du Sahara occidental, à contribuer de manière constructive à la recherche d’une solution pacifique, juste et durable à la décolonisation du Sahara occidental et à ne pas soutenir les politiques expansionnistes du Maroc, qui menacent gravement la sécurité et la stabilité de tous les pays et peuples de la région», indique le communiqué. En raison de la violation du cessez-le-feu par l’État marocain, à compter du 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire de la République sahraouie, incluant l’espace terrestre, maritime et aérien, reste une zone de guerre ouverte. Pour cette raison, le gouvernement de la RASD réitère son appel à tous les pays, les secteurs publics et privés à s’abstenir de mener toute activité sur le territoire national sahraoui et met en garde contre les conséquences que cela peut entraîner, conclut le document. Plus tôt cette semaine, alors qu’il se trouvait dans la ville marocaine de Casablanca, Frank Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur au ministère français des Affaires étrangères, a déclaré que Paris était prêt à investir aux côtés du Maroc au Sahara occidental. Il a notamment évoqué la possibilité de participer au financement de la construction de lignes à haute tension entre la ville de Dakhla (au sud du Sahara occidental) et Casablanca.