Un Aïd de saison

Retour des pluies printanières

La fin du mois de Ramadhan et les jours de l’Aïd El- Fitr ont été marqués, cette année, par un changement de temps sur la majeure partie Nord du pays, avec un retour aux normales de saison à partir de mardi. La responsable du centre de prévisions à l’Office national de la météorologie (ONM), Houaria Benrekta, avait annoncé qu’«un changement de temps est prévu dans la partie Nord du pays, d’abord dans les régions Ouest puis celles du Centre, où un temps couvert à nuageux, accompagné de pluies parfois sous forme d’orages est attendu, suivi d’une amélioration à partir de mardi en fin de journée, avec un retour aux normales de saison». Dans l’Est du pays, «un temps couvert à nuageux localement avec de la pluie est attendu mardi en fin d’après-midi», avait-elle ajouté.
Effectivement, le deuxième jour de l’Aïd, jeudi, a été marqué, à Alger, par des pluies très fortes accompagnées d’un vent violent pendant une partie de l’après-midi.
Pour vendredi et samedi, c’est un bulletin météorologique spécial (BMS) qui a été émis par l’ONM, concernant les wilayas d’El Oued, Touggourt, le Nord d’Ouargla et El M’ghaier, avec des quantités de pluies estimées entre 50 et 60 mm, ainsi que les wilayas d’Ouled-Djellal, le Sud de Djelfa, le Sud de Laghouat, Ghardaïa et le Nord d’El Menéa, avec des quantités estimées entre 20 et 40 mm, pouvant atteindre ou dépasser les 50 mm, et également les wilayas d’El Oued, Touggourt, le Nord d’Ouargla et El M’ghaier avec des quantités estimées de 40 à 60 mm, pouvant atteindre ou dépasser localement 80 mm.
Il en est de même pour les wilayas d’Oum El-Bouaghi, Tébessa, Khenchela, l’Est de Batna et Biskra avec des quantités de pluie estimées entre 20 et 40 mm.
Les changements climatiques qui se manifestent par des changements brusques dans le temps et des phénomènes météorologiques extrêmes entraînent souvent des dégâts considérables particulièrement au niveau des activités agricoles mais aussi chez les particuliers, du fait des inondations et des effondrements d’habitations.
L’Algérie veille à s’adapter aux effets négatifs du changement climatique par la mise en œuvre du Plan National Climat (PNC) adopté en 2019, englobant 155 projets visant également à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à accompagner la bonne gouvernance climatique. Cette démarche découle de l’engagement de l’Algérie à contribuer aux efforts internationaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de sa détermination à lutter contre les changements climatiques.
Cela figure parmi les priorités du programme du président de la République. Dans ce cadre, l’Algérie a soumis à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
(Ccnucc) à partir du 23 décembre 2023, trois rapports : sur la transparence (RBT), la troisième communication nationale (SCN), et le rapport d’Inventaire national (NIR). L’Algérie s’attèle à mettre en place un Plan national d’adaptation (PNA) aux changements climatiques.
Ce Plan national donne la priorité à la protection des populations, à la préservation des ressources naturelles et des infrastructures vitales contre les risques majeurs, en classant le risque de sécheresse parmi les phénomènes climatiques dangereux et la désertification parmi les risques majeurs.
Récemment, dans une allocution, à l’occasion de la signature par le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie du document du projet d’appui à l’élaboration du 1er rapport biennal sur la transparence (RBT) et du 2ème rapport biennal sur la transparence relatif à la 4ème communication nationale, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables Mme Fazia Dahleb a mis en avant l’importance du respect des délais et des engagements internationaux, en ce sens que les deux rapports doivent être présentés «avant la fin de l’année en cours», relevant «le caractère urgent» du processus nécessitant «un démarrage effectif et rapide des travaux d’élaboration de ces rapports».
L’élaboration des rapports de transparence pour les communications nationales sur les changements climatiques dénote l’importance qu’attache l’Algérie au respect de ses engagements internationaux en la matière.
Lakhdar A.