La priorité de Mohammed Mustafa

Nommé Premier ministre à la mi-mars, Mohammed Mustafa, économiste, 69 ans, et ancien fonctionnaire à la Banque mondiale à Washington a présenté peu après un gouvernement de 23 ministres qui ont prêté serment. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait, rappelle-t-on, approuvé par un décret officiel la composition du 19ème gouvernement présenté par son nouveau Premier ministre, Mohammed Mustafa. Le programme du gouvernement fait de l’amélioration de la situation humanitaire une priorité absolue, y compris l’élaboration d’un plan global d’aide et de secours immédiat pour la population de la bande de Ghaza, la reconstruction et aussi la concentration des efforts dans la stabilisation de la situation financière et ses répercussions sur l’économie.

Le programme comprend également des plans de réforme institutionnelle, de restructuration et de consolidation des institutions, la lutte contre la corruption, le relèvement du niveau des services, la transformation numérique et la restructuration des institutions. Il axera également à continuer à œuvrer à la préservation des lieux saints chrétiens et islamiques à Al-Qods occupée. Mohammed Mustafa, également ministre des Affaires étrangères, avait insisté sur la «reconstruction» des territoires palestiniens occupés, principalement la bande de Ghaza, objet d’une sauvage agression de l’entité sioniste depuis le 7 octobre dernier ayant fait plus de 33.000 martyrs et des centaines de milliers de blessés. La priorité du nouveau gouvernement palestinien est certainement l’admission en tant que membre à part entière de la Palestine à l’ONU. Pour rappel, au début de ce mois, l’Etat de Palestine, observateur à l’ONU depuis 2012, a officiellement relancé la procédure pour devenir Etat membre à part entière, selon une lettre du représentant permanent de la Palestine auprès des Nations Unies.

A la fin du mois dernier, le président Abdelmadjid Tebboune, avait exprimé sa conviction quant à l’obtention par l’Etat de Palestine de la qualité de membre permanent de l’Organisation des Nations Unies (ONU). «L’Algérie lutte depuis quatre ans sans relâche pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant», avait déclaré le président de la République lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, ajoutant: «nous avons rassemblé la diaspora palestinienne et mobilisé la Ligue arabe, et aujourd’hui il y a un véritable espoir» pour que l’Etat de Palestine obtienne la qualité de membre permanent des Nations Unies. «La Palestine sera membre des Nations Unies et nous ne quitterons pas le champ de bataille jusqu’à la réalisation de cet objectif», a affirmé le président de la République.
L. A.