Rezig fixe les conditions d’exporter les produits du terroir

Ministère du Commerce

Le ministère du Commerce a annoncé, samedi, dans un communiqué, l’autorisation pour les exportateurs et les opérateurs économiques d’exporter les produits de terroir, tels que le fric, dioul, mermez et différents types de pâtes alimentaires et ce, à la condition que la matière première utilisée ne soit pas subventionnée par l’Etat.

Le département de Kamel Rezig explique, dans son communiqué, que «l’annonce de ces mesures est intervenue après l’étude élaborée par le groupe de travail technique qui a regroupé les secteurs du Commerce, d’Industrie et d’Agriculture autour du thème d’exportation des produits agro-alimentaires dérivés et dont des matières premières subventionnées entrent dans leur composition». Le même communiqué a précisé que ces «autorisations ont été décidées par le groupe technique, avec un souci total de respecter la condition relative à ce que les produits destinés à l’exportation ne reçoivent aucun remboursement du budget de l’Etat». Le ministère a, par ailleurs, indiqué à ce propos qu’il a été autorisé l’exportation des produits de terroir, comme le fric, dioul et mermez, et ce, conformément aux tarifs douaniers fixés. Il a été également autorisé d’exporter les produits agro-alimentaires dérivés ou ceux dont les matières premières subventionnées entrent dans la composition, comme les différents types de pâtes alimentaires, le couscous, la semoule et la farine, à condition que l’exportateur prouve que la matière première utilisée dans la production des produits destinés à l’exportation, a été importée par lui ou acquise du marché local (production nationale).
L’autre condition est qu’elle n’influe nullement sur l’approvisionnement régulier du marché national, et ce, «en soumettant les opérateurs économiques activant dans ce domaine à un engagement visé par les services de commerce de wilayas et les services des douanes relevant du même territoire», a-t-on détaillé dans le même document. A ce sujet, le ministère a indiqué qu’il sera procédé à la mise en place d’un mécanisme de calcul du différend entre le prix réel et le prix subventionné du blé par les services de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), dans le cadre d’une commission sectorielle technique commune, en vue de verser le différent, à savoir le prix réel importé par les opérateurs économiques exportateurs. En dernier, le communiqué a fait savoir qu’il a été, dans le même contexte, autorisé d’exporter les produits agro-alimentaires produits selon le mécanisme du régime douanier «admission temporaire en vue d’améliorer la fabrication dans la production et l’étiquetage».
Il faut savoir que les exportations algériennes hors hydrocarbures pourraient atteindre les 5 milliards de dollars (USD) d’ici fin 2021, d’après ce qu’a indiqué récemment le SG du ministère du Commerce, Redouane Allili. S’exprimant en marge de la cérémonie d’ouverture du 1er Salon import-export inter africains (IMPEX 2021), M. Allili avait affirmé que «les exportations algériennes hors hydrocarbures pourraient atteindre les 5 milliards USD d’ici fin 2021, malgré les effets de la pandémie sur l’activité économique». «En dépit des conséquences de la crise sanitaire du Covid-19, nous avons pu multiplier les actions d’exportations hors secteur des hydrocarbures, ce qui nous permettra de réaliser un montant entre 4,5 à 5 milliards USD d’ici la fin de l’année», avait-il précisé.
Djamila Sai