«Le moins-disant ou le mieux-disant, c’est du kif-kif»

Mascara : aménagement du stade de proximité en gazon synthétique Mascara : aménagement du stade de proximité en gazon synthétique

Le moins-disant n’est pas forcement le mieux- disant, où dans la wilaya de Mascara, par les temps qui courent, est une manière de truquer le corridor pour tromper le taureau par les deux cornes, et ce, vu que le code des marchés publics interpelle à plus d’un titre, dans la mesure où les pratiques qui ont caractérisé les deux dernières décennies ont révélé autant de lacunes que de malversations aux conséquences catastrophiques sur l’économie nationale. Soyons clairs : il n’est pas question pour nous de jeter la pierre, nous tentons simplement d’expliquer la situation de l’époque, tant pour les acheteurs publics que pour les entreprises candidates. S’il est vrai qu’autrefois les maîtres d’ouvrage étaient tenus d’attribuer le marché au moins-disant (celui qui propose l’offre financière la plus basse), ce n’est plus le cas aujourd’hui ! En effet, le projet d’aménagement du stade de proximité gazon synthétique sise à Zhun-12, à côté du centre «Afak» ou l’entreprise «Belhachemi Fatima», a soumis son prix le moins-disant d’un montant estimatif de 6.338.059.00 DA. Soulignons que les moyens humains et matériels exigés sur l’avis d’appel d’offres lors de cette soumission ont été honorées avec l’obtention de 40 points, mais l’entreprise a été abjectement écartée par ladite commission de l’ouverture des plis, qui demeurent pour le moment occulte par cette mise à l’écart.
Dans le même contexte, pour choisir normalement avec équité l’offre économiquement la plus avantageuse, soit sur plusieurs critères, entre autres, la qualité, les délais d’exécution ou de livraison ne sont pas respectés dans cette soumission des plus incompréhensibles.
Revenons aux choses sérieuses, revenons sur la question des contractants ou du contractant dans cette affaire, lorsque l’objet du marché le permet, sur le critère du prix, le souscripteur dans ces genres de soumissions qui en disent long. S’engageant à titre individuel à cette soumission de réhabilitation du marché en question, Mme Belhachemi Khadidja et dont son entreprise dispose pourtant des critères de choix, qui n’en va pas de même pour les capacités de son entreprise pouvant soumissionner au sens de la réglementation des marchés publics, ou du moins ce qui en reste. Dans un dossier transmis à notre rédaction, l’entreprise «évincée», qui nous a remis un dossier conséquent au sujet de cette grave affaire, nous à déclaré en ces termes : «Je fais confiance à notre justice d’où une plainte sera déposée en ce sens pour séparer le bon grain de l’ivraie de l’injustice des cols blancs».
En effet, le marché en question qui n’a pas livré tous ses secrets, à été finalement concédé à une entreprise, c’est-à-dire un deuxième candidat soumissionnaire qui a été retenu pour la modique somme de 7.388.175,50 DA, une offre du style plus-disant au profit de l’entreprise Rahmouni Mohamed Abdelbassat, soit une addition de plus de 105 millions par rapport à l’offre avantageuse de l’entreprise Mme Belhachemi Khadidja. Après avoir alerté le secrétaire général de la wilaya, y compris le président de l’Assemblée populaire communale de la ville de Mascara, au trésorier et au contrôleur financier de la commune de Mascara sans, bien sûr, recevoir la moindre réponse à ces inégalités criardes. L’entreprise des travaux publics dénommée «Belhachemi Khadidja», élisant siège social à Mascara, a préféré s’adresser à la presse, et ce, suite aux directives du Président de la République. En effet, le chef de l’Etat, M. Abdelmadjid Tebboune a déclaré au cours de la conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie, qui s’est déroulé en présence de quelques 300 participants, dont des membres du gouvernement, les partenaires sociaux et des personnalités indépendantes, notamment des experts nationaux vivant en Algérie et à l’étranger, a invité les personnes détenant des informations sur des infractions à la loi d’avoir le courage de les dénoncer «publiquement»,via la presse. La cause sera-t-elle entendue par le Premier magistrat du pays face à ces entorses à la loi et a la réglementation ?

Manseur Si Mohamed