Les 15.000 places libérées par la grâce présidentielle déjà remplies dans les prisons

De nombreux démantèlements et arrestations menés au 3ème trimestre

Le 5 juillet 2022 et à l’occasion du 60e anniversaire de l’Indépendance et de souveraineté nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait gracié près de 15.000 détenus. Toutefois, ces milliers de places libérées ont été recasées, en un laps de temps, par le débarquement de nouveaux prisonniers, notamment les repris de justice.

Les récentes opérations menées conjointement entre la Gendarmerie et la Sûreté nationale visant les milieux de trafic, dont l’objectif est d’instaurer la sécurité et la stabilité à l’occasion de la rentrée sociale, ont abouti à de nombreuses arrestations de délinquants, trafiquants et criminels, ainsi que le démantèlement de plusieurs réseaux criminels.
Un grand nettoyage des milieux de trafic est en train de se dérouler au niveau du territoire national, dont l’objectif est d’instaurer un climat de sécurité dans les villes mais, également d’anticiper la sécurité des grands événements que va abriter, dans quelques semaines seulement, le pays.
L’Etat est en train de mener un plan sécuritaire bien réfléchi et établi auparavant. Les récentes opérations anti-criminalité de grandes envergures auxquelles les gendarmes et policiers ont été conviés à participer conjointement, et à travers lesquelles les citoyens ont assisté depuis près de quinze jours déjà, ont déjà apporté leurs fruits.
En chiffres, des dizaines de bandes de quartier et autant de réseaux criminels spécialisés dans le trafic en tous genres, notamment des drogues, psychotropes, faux billets de banque, faux sceaux et cachets officiels, ont été démantelés et des centaines d’arrestations de délinquants, trafiquants et criminels ont été effectuées aussi. A Constantine, Annaba, Oran, Alger, Blida, Chlef, Tipasa, Sidi Bel-Abbès, tout comme au Grand Sud du pays, notamment à Ouargla, Naâma, Bordj Badji Mokhtar et Béchar, des réseaux et bandes de quartier sont tombés l’un après l’autre, dans le cadre de la plus grande opération anti-
criminalité menée, durant ces dernières semaines, par la Gendarmerie et Sûreté nationale. Les deux corps de sécurité ont frappé fort. Ces opérations de qualité auxquelles les citoyens ont applaudis, ont permis de baisser le trafic des drogues au niveau national et surtout, de mettre un terme aux agissements de nombreux réseaux criminels, notamment des réseaux internationaux qui agissaient contre l’intérêt de l’économie nationale.

90.000 psychotropes saisis à Ouargla
Dans la wilaya d’Ouargla, plus précisément le 22 septembre passé, les gendarmes relevant du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale, ont démantelé un réseau criminel spécialisé dans le trafic des psychotropes. Cette opération basée sur les renseignements a été d’un succès, car huit trafiquants âgés entre 18 et 46 ans, ont été arrêtés, tandis que près de 90.000 comprimés de psychotropes ont été saisies, selon un bilan final de cette opération présenté par la Gendarmerie. Toujours selon la direction de la communication de la Gendarmerie, cette opération a permis de saisir 89.385 comprimés psychotropes de marque Prégabaline 300 ml, et 344.500 DA (une somme d’argent provenant des ventes des psychotropes) ainsi qu’une semi-remorque et un véhicule touristique utilisés dans le trafic, transport, stockage et livraison des psychotropes. Les mis en cause ont été déférés devant les juridictions compétentes pour trafic de stupéfiants, constituant une menace pour l’économie nationale et la santé publique, trafic de contrebande de marchandises étrangères à bord d’un véhicule et infraction aux dispositions relatives à l’import-export des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine.

Les coups fatals du Central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants
Pour sa part, le service Central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (SCLTIS) relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a frappé fort, lors des deux derniers mois précédents. En tout, quelques 20 grands réseaux criminels spécialisés dans le trafic des drogues y compris les drogues dures mais,
également, dans la fabrication de faux billets de banque, de faux sceaux et cachets officiels, d’escroquerie à grande échelle et de faux et usage de faux. En mai passé, une enquête avait été ouverte par les éléments du service Central de Lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, durant laquelle un grand réseau criminel de trafic des psychotropes avait été neutralisé au niveau de la wilaya d’El Oued permettant la récupération de 90.000 comprimés de psychotropes et deux véhicules touristiques, utilisés dans le transport des capsules et pilules illicites à la commercialisation publique. Le principal instigateur a été présenté par devant le Procureur de la République près le tribunal de Debila relevant de la Cour d’El Oued, qui a ordonné son placement en détention provisoire, pour trafic de produits pharmaceutiques dangereux menaçant la sécurité nationale et la santé publique. Le 11 juillet passé, et dans une opération de qualité, les enquêteurs du même service à savoir le service Central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (SCLTIS), ont procédé, sous la supervision du procureur de la République près le tribunal de Constantine, au démantèlement de deux réseaux criminels spécialisés dans le trafic illicite de comprimés psychotropes, ainsi qu’à l’arrestation de quatre individus suspects, avec saisie de 74.672 comprimés psychotropes et de deux véhicules qui étaient utilisés dans le transport et le stockage, en sus de 50 millions de centimes, une somme d’argent représentant les ventes des psychotropes.
Après avoir parachevé les procédures légales, les mis en cause ont été déférés devant les juridictions territorialement compétentes, pour plusieurs chefs d’inculpation à savoir : contrebande de substances pharmaceutiques, détention, transport et vente illicite de comprimés psychotropes dans le cadre d’une bande criminelle organisée.

612 gyrophares saisis dans un atelier secret à Boumerdès
Le 25 juillet dernier, la Police de Boumerdès avait démantelé une bande criminelle et saisit un dispositif de sécurité très sensible, en tout 612 gyrophares sont saisis. La brigade de police judiciaire de la sûreté de daïra de Boudouaou, relevant de la Sûreté de wilaya de Boumerdès, avait menée en fin du mois de juillet dernier, une opération qui s’est soldée par le démantèlement d’une bande criminelle, composé de neuf individus, originaires des wilayas de Boumerdès, d’Alger et de Tizi Ouzou, qui utilisaient un atelier secret pour modifier des appareils de sécurité sensibles et les vendre au noir. Il s’agit de « gyrophares ». La police avait saisie 612 unités de ces appareils de différents types et tailles avec leurs accessoires. Les neuf suspects avaient été présentés devant la justice pour « vente illégale et contrebande de dispositifs de sécurité sensibles ».

Des étrangers derrières un vaste réseau de Marijuana à Zéralda
Le 25 septembre passé, un réseau criminel composé de ressortissants étrangers a été démantelé par les services de la sûreté de wilaya d’Alger, représentés par la brigade de la Police judiciaire de la sûreté de la circonscription administrative de Zéralda. Ces derniers ont traité une affaire de drogues de types Marijuana, qui a abouti au démantèlement d’un réseau criminel et à l’arrestation de six ressortissants étrangers, selon la Sûreté d’Alger. La brigade de la Police judiciaire de la Sûreté de la circonscription administrative de Zéralda a traité une affaire de possession de drogues (Marijuana) à des fins commerciales et d’entrée et résidence illégales sur le territoire national, a précisé la même source, relevant que l’opération avait permis le démantèlement d’un réseau criminel et l’arrestation de six ressortissants étrangers. Agissant sur la foi d’un renseignement faisant état d’un réseau criminel versé dans le trafic illicite de drogues, les services de sûreté concernés ont entamé l’enquête qui s’est soldée par l’arrestation d’un mis en cause en possession de 45 sacs en papier de Marijuana de 57 grammes. Après accomplissement des mesures légales en vigueur, les mis en cause ont été traduits devant les juridictions territorialement compétentes.

Une lutte impitoyable contre les bandes de quartier
Entre la période allant du mois de juillet à septembre, une quarantaine de bandes de quartier ont été éliminées suite aux multiples opérations effectuées par les Brigades mixtes, Gendarmerie et Sûreté nationale. Le 21 septembre dernier, les éléments de la Brigade mobile de la Police judiciaire (BMPJ) de Bab El-Oued relevant de la Sûreté de wilaya d’Alger, ont procédé au démantèlement d’une bande de quartier auteur de nombreuses agressions commis contre des citoyens et semait la terreur au sein de la population au moyen d’armes blanches prohibées. Le démantèlement de cette bande constituée de six repris de justice, a permis de saisir 17 armes blanches prohibées, 189 comprimés psychotropes, un signal sonore pour bateaux, 30 millions de centimes (une somme d’argent provenant des ventes des drogues et des butins des victimes), ainsi que six téléphones portables, avait indiqué la Sûreté d’Alger.
Totalement décimée, l’activité criminelle de cette bande de délinquants de Bab El-Oued a été mis fin au grand bonheur de la population locale. Les mis en cause ont été présentés devant le parquet territorialement compétent pour participation et appartenance à une bande de quartier, association de malfaiteurs spécialisés dans le vol sous la menace d’armes blanches prohibées, détention de produits psychotropes et port d’armes blanches sans motif légitime en vue de semer la terreur parmi les citoyens.

A Constantine, la cocaïne s’étend dans les quartiers
La brigade de répression du banditisme (BRI) de la sûreté de la wilaya de Constantine avait procédé, il y a quelques semaines, au démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants formé de quatre narcotrafiquants, et à la saisie d’une quantité de cocaïne estimée à 137,5 g, ainsi que huit plaquettes de résine de cannabis d’un poids total estimé à 790 grammes mais, également des comprimés psychotropes, ainsi qu’une importante somme d’argent (5 millions DA), dont l’origine manifeste est le commerce criminelle des drogues auquel se livraient le réseau de trafic. L’exploitation d’informations relatives aux agissements des dealers en question avait permis aux éléments de la BRI de déterminer l’identité du chef de réseau, lequel se servait du domicile familial pour stocker sa marchandise.
Les investigations entreprises suite à la perquisition avaient permis d’arrêter le reste des membres, au nombre de trois. À l’issue des procédures judiciaires, les prévenus avaient été présentés devant le procureur de la République près le tribunal territorialement compétent pour répondre des chefs d’accusation de détention et stockage de drogues dures (cocaïne), de kif traité et de substances psychotropes à des fins de vente illégale dans le cadre d’un groupe criminel organisé, ainsi que de détention et port d’armes prohibées de classe VI sans justification légitime.
Sofiane Abi