Fin des contraintes financières pour les entrepreneurs et entreprises réalisatrices

Soutien à la relance des travaux de réalisation de logements

Après avoir constaté la souffrance du secteur de l’habitat et la mise en veille des projets de construction de logements pour de multiples raisons, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Nasri a enjoint, dernièrement, aux responsables de son secteur d’« honorer les créances des entreprises de réalisation, notamment les PME (petites et moyennes entreprises), de régulariser les dossiers en souffrance au niveau des commissions des marchés publics, et de relancer les chantiers de voirie réseaux divers (VRD), a indiqué un communiqué du ministère ».

L’objectif est de faire redémarrer les projets à l’arrêt qui pénalisent les entreprises réalisatrices et les entrepreneurs, mais aussi, les souscripteurs en attente de leurs logements. La reprise sera graduelle et sous la condition du respect des consignes de sécurité de lutte contre le Covid-19. La crise sanitaire du coronavirus en Algérie a impacté et paralysé toutes les activités économiques de tous les secteurs confondus. Aucun secteur n’a été épargné. Le constat est pareil partout, dans le secteur de l’habitat, la situation n’est pas meilleure, mais l’Etat tente de parer aux lacunes et aux difficultés des entreprises réalisatrices, notamment, les petites et moyennes entreprises qui sont les premières à supporter les effets de la crise et la mise à l’arrêt de leur activité. En soutien à celles-ci, particulièrement, pour les sauver de la faillite, M. Nasri a ordonné «l’étude et la régularisation des dossiers en souffrance au niveau des commissions des marchés publics », appelant, à l’occasion, d’accélérer le processus de « régulariser la situation des entrepreneurs dont les projets ont été impactés par le confinement, à travers des Ordres d’arrêt des travaux, sans l’application des pénalités de retard », a indiqué un communiqué du ministère de la tutelle.
Le ministre de l’Habitat a tenté ainsi de rassurer les entreprises réalisatrices, mais aussi les souscripteurs aux différentes formules de logements, préoccupés par la situation et qui attendent depuis longtemps leurs affectations ou remises des clés. Lors de cette rencontre, le ministre de la tutelle a cité plusieurs projets en cours de réalisation dans différentes régions du pays dont les travaux de réalisation doivent reprendre pour ne pas pénaliser les souscripteurs. Parmi ces projets, il a évoqué ceux d’El-Milia à Jijel, pour lesquels il a demandé « le suivi de l’opération de relogement après la fin de la pandémie du coronavirus, ainsi que le parachèvement des projets AADL dans cette wilaya, dont le projet des 400 logements à Mezghitane ». Une même instruction a été donnée pour le projet des 500 logements à In Amenas (Illizi), « d’autant plus qu’une entreprise a été désignée pour entamer un lot de ce projet, outre le dossier de réalisation de 250 unités de logements à In Guezzam (Tamanrasset) », a précisé la même source. A Ouargla, le programme des 300 logements de types location-vente « seront distribués une fois cette crise surmontée ». De même pour la wilaya de Blida, où « il est prévu de lancer les opérations de relogement après la crise sanitaire », évoque le même document.
Par ailleurs et concernant les projets à l’arrêt, M. Nasri a appelé à trouver des solutions en urgence pour relancer le projet des 800 logements AADL (Biskra), bloqué « depuis la résiliation du contrat de l’entrepreneur en 2018 ». Il a enjoint dans le même cadre aux responsables du secteur de coordonner avec Sonelgaz « tout en prenant les mesures de précaution nécessaires pour parachever des projets d’Oued Nechou , Hassi El Garaa et El Menia ». Le ministre a insisté dans ses déclarations sur l’impératif d’être vigilant et de respecter les mesures de prévention lors de la relance des travaux, évoquant le projet d’Oued Ghir (Bejaïa) dont les travaux d’aménagement extérieur sont en cours. Le ministre a incité les responsables de son secteur « à œuvrer à la relance des chantiers de VRD », tout en mettant l’accent sur l’importance d’adopter les actions de prévention et de sécurité requises, « étant réalisés en plein air, en l’absence de contact physique entre les ouvriers ».
Samira Takharboucht