La Tunisie se lance dans le stockage de pétrole brut

Stockage d’hydrocarbures, suite à la baisse des prix du pétrole

Toutes les capacités nationales de stockage d’hydrocarbures seront mobilisées à court terme, pour profiter de la baisse des prix à l’échelle internationale, tout en donnant la priorité au pétrole tunisien, telle est la décision prise, ce jeudi, à l’issue d’une réunion tenue, au département de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique entre le ministre, Mongi Marzouk et des responsables du secteur dont des représentants de l’ETAP et de la STIR en Tunisie.

Selon un communiqué du ministère de l’Énergie , il a été décidé de poursuivre la production au niveau des champs pétroliers du pays, en coordination avec l’ETAP et la STIR, pour donner la priorité à l’utilisation du pétrole tunisien, dans la limite des capacités techniques de la raffinerie de Bizerte, et ce afin de surmonter les difficultés de commercialisation auxquelles est confrontée la société en raison de la baisse de la demande sur les hydrocarbures à l’échelle internationale. Les participants à cette réunion ont également, étudié l’évolution des prix à l’échelle internationale, et évoqué la faible capacité nationale de stockage du pétrole brut et raffiné et la baisse de la consommation à cause des mesures de confinement sanitaire. Ils ont, toutefois, conclu que le recours au Hedging nécessite un financement exceptionnel du ministère des Finances, et qu’il s’agit proposition inappropriée à l’heure actuelle et jusqu’à la fin de l’année 2020.

90% des société industrielles tunisiennes restent inactives à cause de la pandémie
En Tunisie, près de 90 % des entreprises industrielles exportatrices ne seront pas en mesure de maintenir leurs activités au-delà de 3 mois, suite à la baisse de leurs chiffres d’affaires, durant cette pandémie de Covid-19. C’est ce qui ressort d’une enquête consacrée aux impacts du Coronavirus sur les entreprises industrielles exportatrices, conduite par le ministère de l’Industrie et des PME. D’après cette enquête ministérielle, Menée auprès d’un échantillon de 467 entreprises (62 % étant soumises au règlement d’exportation partielle et 32 % sont soumises au règlement d’exportation totale), l’enquête a révélé également que 6 % de ces établissements peuvent tenir au-delà de 3 mois mais moins d’une année.
Soit 4 % des petites entreprises sont en mesure de supporter les pertes de chiffres d’affaires pour une période supérieure à un an. Selon cette source, 58 % des entreprises ont enregistré une baisse de plus de 50 % de leurs chiffres d’affaires. S’agissant de l’impact de cette pandémie sur le volume des ventes, l’enquête a dévoilé que 88 % des entreprises ont enregistré une baisse de leurs ventes tandis que 6 % seulement sont parvenues à maintenir le cap. 5 % de ces entreprises ont augmenté leurs ventes, tandis que 2 % ont révisé à la hausse les heures de travail. Toujours selon la même source, 40 % de ces entreprises sont confrontées à des difficultés bancaires et 39 % souffrent de problèmes avec les actionnaires.
Pour faire face à cette pandémie, l’enquête a présenté une série de recommandations visant notamment à apporter le soutien financier nécessaire aux différents secteurs de l’industrie ayant enregistré des pertes et à instaurer un système fiscal avantageux afin d’inciter l’investissement financier direct. L’enquête a recommandé également de lever progressivement le confinement général et d’étudier les dossiers des entreprises au cas par cas en fonction du secteur d’activité. Tout en appelant les entreprises à mettre en place un pacte fixant leurs responsabilités envers les salariés et de désigner un cadre afin de veiller à leur sécurité durant les déplacements. A-t-on fait savoir de même source.
Oki Faouzi