Ferhat Aït Ali : «Pour une économie qui crée de la valeur ajoutée et des postes d’emploi»

Rencontre pour une «économie nouvelle» :

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, a déclaré, hier à Alger, que la rencontre qui se tiendra, lundi et mardi au Centre international des Conférences (CIC), qui regroupera le gouvernement, partenaires sociaux et économiques, ne s’engage pas dans la même logique d’une tripartite où, auparavant, se prenait des décisions et des promesses de la part de toutes les parties sans qu’elles soient réalisées sur le terrain.

Lors de son passage à l’émission «Dayf Essabah « sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne I, le ministre de l’Industrie a expliqué que cette rencontre abordera la nouvelle vision de l’économie qui s’adapte avec la rationalisation et les normes internationales, et la détermination des missions du gouvernement dans ce cadre. Il faut noter que cette rencontre qui se tiendra au CIC au Club des Pins, sous le thème «Rencontre sur le plan de relance pour une économie nouvelle», est sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Lors de cet événement, le gouvernement, les partenaires sociaux et économiques débâteront des mesures à prendre pour relancer l’économie nationale impactée par la période de la propagation de la Covid-19. Des ateliers seront organisés durant les deux jours où des experts économiques apporteront leurs contributions dans le programme de relance économique.
Pour rappel, le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a annoncé, jeudi à Alger, le lancement du recensement des actifs produits dans les deux secteurs public et privé, en vue d’en déterminer la valeur ajoutée apportée à l’économie nationale. Cette étude permettra de connaître, de manière précise, les niveaux de saturation des filières de production, leurs capacités de transformation. Il est inconcevable de mettre sur le même pied d’égalité une usine qui fait dans la transformation totale et locale des matières premières brutes et une autre qui se limite au conditionnement de matières produites en dehors du pays, a déclaré le ministre à la presse au terme de la réunion Gouvernement-walis.
M. Aït Ali Braham a fait savoir, dans ce sens, que l’objectif à court et moyen termes est que les ports du pays réceptionnent davantage de matières premières brutes que de produits fabriqués, relevant que l’Algérie exporte actuellement des matières brutes et des compétences humaines et importe des produits finis. Pour le ministre, l’Algérie est devant un choix stratégique, à savoir se lancer dans une véritable industrialisation et abandonner totalement l’importation des produits de consommation non indispensables, précisant que ce choix requiert du temps pour se concrétiser. Le ministre a estimé, dans ce contexte, que la seule solution pour garantir des produits, y compris les véhicules, à des prix à la portée de tous, résidait dans la relance de l’industrie, et, partant, augmenter les salaires et le pouvoir d’achat.
Djamila Sai