«Les gangs de quartiers et/ou de cités encourent désormais jusqu’à la perpétuité»

Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice :

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati est revenu hier mardi à Alger sur les mesures répressives prises pour lutter contre les bandes criminelles qui sèment le chaos au niveau des quartiers et/ou cités.

«Les personnes impliquées dans les batailles rangées, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années en Algérie, risquent jusqu’à la perpétuité», a-t-il indiqué, assurant que l’Etat s’emploie à mettre en place une stratégie nationale pour mettre fin à ces agissements. S’exprimant en marge de la présentation du code de procédure pénale amendé devant la Commission des Affaires juridiques de l’Assemblée populaire nationale (APN), Belkacem Zeghmati a affirmé que la justice se doit de préserver la paix et la sécurité par tous les mécanismes juridiques et de faire preuve de rigueur dans leur traitement au vu de leur gravité.
«Les personnes qui participent aux batailles rangées, encourent de cinq ans de réclusion à la perpétuité, en cas d’homicide en plus d’une amende qui peut atteindre deux millions de dinars», a-t-il dit, relevant que le projet de loi portant sur la lutte contre ce phénomène comporte 40 articles. Malgré les efforts considérables consentis par les pouvoirs publics pour faire face à ce phénomène, a observé le ministre de la Justice, nous n’avons pas été en mesure, à ce jour, de l’aborder avec l’efficacité souhaitée et d’apporter la riposte efficace à ce phénomène des bandes de quartiers. Et les dispositions contenues dans ce code de procédure pénale amendé proposent un cadre juridique complet pour faire face aux gangs de quartier, qui inclut la prévention aux niveaux local et national, a-t-il poursuivi. La guerre des bandes rivales de quartiers et/ou de cités, a encore poursuivi le ministre de la Justice, est un phénomène sociétal qui touche toutes les wilayas.
«De nombreux citoyens ont dû changer leur lieu de résidence par peur pour leur vie, celle de leur enfants et de leurs bien», a ajouté Belkacem Zeghmati. Il est considéré comme une bande de quartiers, tout groupe, sous quelque dénomination que ce soit, composé de deux personnes ou plus, appartenant à un ou à plusieurs quartiers d’habitation, qui commet un acte, ou plus, dans le but de créer un climat d’insécurité, à l’intérieur des quartiers ou dans tout autre espace. Ou, dans le but d’en assurer le contrôle en usant de violences morales ou physiques, exercées à l’égard des tiers, en mettant en danger leur vie, leurs libertés ou leur sécurité ou en portant atteinte à leurs biens, avec port ou utilisation d’armes blanches apparentes ou cachées. Pour rappel, la décision de renforcer l’appareil répressif pour lutter contre les gangs de quartiers et/ou cités, a été prise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait révélé le 11 août le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati.
Rabah Mokhtari