De quoi sera faite la prochaine ?

LFP :

Il y aurait prochainement un report des élections de la Ligue de football professionnel. Si cette information venait à se confirmer, elle ne ferait qu’accélérer l’essoufflement du football national, déjà fatigué depuis bien des saisons.

Les choses sont dites subtilement. Mais l’avertissement des professionnels est explicite : les joueurs susciteraient, quant à eux, un fort sentiment de rejet du football dans l’opinion publique. L’urgence est de faire éviter la dépréciation du «produit football» qui risquerait de le faire reculer. Mais le risque à travers les erreurs et les dérapages commis tout au long du mandat pourrait les faire remonter à la surface et donner sujet à discussion. Aujourd’hui, selon les avis recueillis ça et là, on éclaire l’opinion sportive sur les positions des professionnels du football. Pour les uns, une telle situation n’étonne personne, habitués à des situations qui freinent le développement de la gestion de la LFP. Pour les autres, c’est encore des questions de gestions qui sont mises à rudes épreuves. Enfin, pour une autre catégorie de sportifs, les élections sont certes importantes, mais à la condition que le passé ne couronne pas la politique de gestion des prochains élus. Voilà qui inquiète les gestionnaires des clubs de football et les internationaux qui promettent de se mobiliser pour faire entendre leurs voix lors des assemblées générales qui suivront l’élection. En attendant, Medouar par le fait, comme signalé dans notre dernière édition précédente, ne devrait pas être président de cette instance à partir du moment où les membres de l’assemblée générale de la Ligue ont adopté les bilans moral et financier. La mise en place de la commission électorale chargée de recueillir les dossiers des candidats devant postuler à la présidence de la LFP, est un signal fort qui est donné à ceux qui souhaiteraient se lancer dans la course aux prochaines élections. Pour les joueurs internationaux contactés, il n’y a pas de temps à perdre. Il va falloir aller et vite aux élections et éviter tout retard dans la mise en route de la feuille qui trace les grandes lignes de travail de la nouvelle saison. Dans ce cadre, une dérogation est accordée à la LFP par la Fédération algérienne de football, et ce, pour permettre au président Abdelkrim Medouar et au secrétaire général de la Ligue, Omar Aourir de poursuivre leur mission. Mais cette mission a donné lieu à des commentaires de la part de nos confrères. Pour les uns, Medouar poursuivra sa mission «dans un total flou réglementaire et rappelle qu’il «devra néanmoins quitter raisonnablement son poste s’il décide de se porter candidat aux élections de la LFP, laissant le SG, Omar Aourir, gérer seul la transition». Non seulement, mais également «une façon pour la FAF de mieux maîtriser – piéger serait le mot juste – Abdelkrim Medouar, qui ne cache pas son ambition de briguer un mandat, non pas à la LFP mais plutôt à… la FAF». Entre-temps, les clubs ont la responsabilité de participer au rétablissement de l’image du football national. Ces derniers doivent pallier la défaillance temporaire, s’associer à la réflexion visant à établir un mode de gouvernance plus efficace au sein de la FAF.
H. Hichem