Près de 8.000 autorisations de fonçage de puits signées à l’échelle nationale

Amélioration de l’alimentation en eau potable

Le Gouvernement veut anticiper sur les années à venir l’impact du stress hydrique. Le dernier classement établi par le think tank américain World a classé l’Algérie à la 29ème place des pays selon le degré de stress hydrique subi.

Pour faire face à cette situation, plusieurs mesures et décisions ont été prises par les autorités afin de préserver les réserves en ressources hydriques qui ne dépassent pas 23,2 milliards de mètres cubes par an. Un volume insuffisant qui «donne une moyenne annuelle de 540 mètres cubes par an et par habitant alors que la moyenne mondiale fixée par les Nations unies est de 1.000 mètres cubes», selon les déclarations du ministre des Ressources en Eau, Arezki Berraki. En plus de recourir à la réalisation de stations de dessalements de l’eau de mer, le ministre a déclaré avant-hier, lors de son déplacement dans la wilaya de Constantine, que «8.000 autorisations de fonçage de puits ont été signées à l’échelle nationale», précisant qu’«une circulaire interministérielle a été signée avec les ministères de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement et de l’Agriculture et du Développement Rural pour réduire à 15 jours le délai d’étude des demandes d’autorisation de fonçage de puits». Par ailleurs, cette autorisation est «conditionnée par l’accord de l’Agence nationale des ressources en eau qui vérifie la présence de ressources hydriques», a-t-il affirmé. Sur place, le ministre a inspecté plusieurs projets de raccordement en eau potable des zones d’ombre de la circonscription administrative Ali Mendjeli et des communes d’Ain Abid et El Khroub. Il a assuré que «la mise en service du projet d’alimentation en eau potable à partir d’un forage à Ain Tine des mechtas Bab Torech, El Karia, El Ferroudj, El Melha, Rebaï Aïssa et Ain El Kebira de la commune Ibn Ziad ainsi que de la commune de Messaoud Boudjeriou». Il s’est, également, enquis de l’état d’avancement de l’exécution du projet d’alimentation en eau potable en application des instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune en soulignant que nombre de projets sont déjà en service et certains autres en voie de réalisation dans la zone d’ombre village Beleghrari dans la commune d’Ain Abid. Quant au projet structurant relatif à la construction d’un château d’eau de 10.000 m3 dans la ville de Massinissa dans la commune d’El Khroub, le ministre a mis l’accent sur l’importance de ce projet qui «est appelé à sécuriser l’approvisionnement en eau de cinq communes accueillant plus de 50 % de la population de la wilaya et mettre fin définitivement aux perturbations de la distribution». Au cours de sa visite à Constantine, le ministre a souligné l’engagement de son département à évaluer et examiner tous les plans d’orientation de l’eau potable dans les différentes régions du pays. Il a évoqué la vétusté du réseau de distribution d’eau potable de la wilaya d’Annaba, estimant que «son département finance a procédé à une étude approfondie pour diagnostiquer l’état du réseau et élaborer un plan d’orientation de l’eau potable en 2021», assurant «qu’il sera fait appel à des experts internationaux pour diagnostiquer le réseau d’assainissement des 12 communes de la wilaya et pour lancer les travaux d’alimentation de la région contrôlée à distance».
Samira Takharboucht