L’Armée nationale populaire plus puissante et unie que jamais

Terrorisme

L’organisation terroriste d’Abou Oubaida Youcef El Annabi a fait appel à la reprise des marches pacifiques en Algérie et à soutenir ceux qui ont pris les armes contre le régime. Les ennemis de l’Algérie sont partout à l‘intérieur comme à l‘extérieur du pays pour instrumentaliser le Hirak afin de se débarrasser du pouvoir et d’instaurer la charia.

Dans un communiqué rendu public par Al Qaïda au Maghreb islamique AQMI qui s’affaiblit de plus en plus grâce à la lutte acharnée de l’Armée nationale populaire (ANP) s’est lancée dans une opération de récupération politique du Hirak. Dans un document intitulé «Communiqué sur les événements djihadistes et politiques récents en Algérie» daté du 17 janvier 2021, l’organisation terroriste appelle à mener à terme le Hirak qui a pris forme en février 2019. Comme tout le monde le sait les États-Unis cherchent toujours à instaurer le désordre dans beaucoup de pays étrangers. Publié par le site Jihadology, un centre d’études et de documentation américain sur le terrorisme, ce texte porte le logo d’Al Andalus, le média de propagande d’Aqmi.
«Message aux personnes libres en Algérie: l’histoire a démontré que les peuples qui mènent une révolution inaboutie ont plus à perdre que ceux qui restent inactifs. Les contre-révolutions seront plus fortes et dominantes. Les revendications légitimes de la révolte (Hirak) se sont limitées à la réforme du système de gouvernance mais pas au déracinement du système. La issaba sinon le gang criminelle, inspirée par les démons des contre-révolutions appartenant à l’axe du mal du Golfe, avec à leur tête Mohammed Ben Zayed et Mohamed Ben Selmane étant les princes héritiers d’Abu Dhabi et d’Arabie saoudite a compris que la révolte ne représentait pas un danger existentiel et ne menaçait pas leurs intérêts», a indiqué le communiqué.
S’adressant à l’opinion publique, l’organisation terroriste a précisé que depuis la désignation d’Abou Oubaida Youcef el Annabi pour remplacer Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, éliminé par l’armée française lors d’une opération menée le 3 juin 2020 dans la région de Tessalit au nord du Mali, le nouveau chef d’Aqmi fait profil bas. À l’inverse d’Iyad Ag Ghali, qui dirige le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui est pourtant la filiale d’Aqmi au Sahel. Tout laisse à penser qu’un certain doute existe sur l’authentification de ce communiqué.

L’Armée nationale populaire a détruit la force d’Aqmi en éliminant ses terroristes
Des opérations militaires ont visé les maquis d’Aqmi à Jijel et Khenchela, l’offensive de l’armée nationale algérienne de Messelmoune dans la wilaya de Tipasa avait ciblé les résidus de Djound el Khilafa, un groupe armé affilié à l’État islamique une information rapportée en exclusivité par Sputnik. Six terroristes affiliés à Daech avaient été éliminés lors de cette opération de grande envergure menée début janvier 2021. À travers ce communiqué, Aqmi fait de la récupération politique. C’est typique de la démarche d’Al Qaïda, qui n’hésite pas à s’approprier les attentats commis par d’autres organisations terroristes. Tel est un aveu de faiblesse constaté. «Vous êtes sortis sur le chemin de Dieu faire votre révolution contre l’injustice, il est nécessaire d’aller jusqu’au bout, d’envahir les palais des tyrans et d’extirper les racines de ce système de gouvernance. Il n’y aura pas de réussite pour le peuple si les mêmes personnes continuent à gouverner», conclut le communiqué des terroristes.
L’armée algérienne a multiplié les opérations antiterroristes au nord du pays. Dans les massifs forestiers, les militaires ont neutralisé des membres encore en activité dont certains ont pris le maquis depuis plus de 20 ans. Durant l’année 2020, 21 terroristes ont été tués et neuf ont été capturés sur le territoire algérien. Depuis le début de la période hivernale, plusieurs terroristes ont été neutralisés par les unités de l’Armée populaire nationale (ANP). Deux importantes opérations ont eu lieu ces dernières semaines au nord du pays. La première s’est déroulée le 1er décembre dernier dans la wilaya (département) de Jijel, au cœur du massif forestier d’El Ancer (400 kilomètres à l’est d’Alger) lors d’un ratissage opéré par un détachement de la 5e région militaire. L’identification de deux d’entre eux a confirmé que ce groupe était composé de responsables locaux d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s’agit de Madani Leslous dit Cheikh Assem abou Hayan, chef de la région orientale et responsable du comité d’exégèse de la charia, et d’Abdelmadjid Harrida dit Abou Moussa el Hassan, chargé de la propagande et de la communication.
Les deux hommes ont pris les armes en 1994 et 1995, ils ont débuté dans les rangs du Groupe islamique armé (GIA), qui s’est transformé en Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) avant de devenir Aqmi. le 16 décembre 2020, les militaires algériens ont arrêté Hassan Rezkane dit Abou Dahdah, qui avait rejoint le GIA en 1994. Une caisse noire d’Aqmi a également été découverte, son exploitation a conduit les forces armées vers une casemate où était caché un véritable trésor de guerre : 80.000 euros en coupures de 200. Le terroriste a reconnu que cet argent provenait de la rançon payée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), filiale malienne d’AQMI, pour la libération en octobre 2020 des otages européens Sophie Pétronin, Nicola Chiacchio, Pier Luigi Maccalli et du leader de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, emporté récemment par le Covid-19, a-t-on informé de sources fiables. La seconde opération s’est déroulée à Messelmoune, petite localité côtière aux reliefs boisés située dans la wilaya de Tipasa (150 kilomètres à l’ouest d’Alger).
Le 2 janvier 2021, un détachement de la 1re région militaire est parvenu à éliminer six terroristes lors d’un ratissage. Les membres de ce groupe étaient armés de fusils mitrailleurs et de fusils à pompe. Pour l’heure, les services de sécurité n’ont toujours rendu publique l’identité de ces terroristes ni l’organisation à laquelle ils étaient affiliés. La zone de Messelmoune se trouve dans une forêt qui s’étend, au sud, jusque dans la wilaya d’Aïn Defla. Cette région a longtemps été un fief djihadistes, au même titre d’ailleurs que le territoire de Jijel, révèle-t-on.
Oki Faouzi