Appel à adopter un mécanisme juridique qui permette de poursuivre l’entité sioniste

Palestine

Le ministre palestinien de la Justice, Mohammad Fahad Shalaldeh, a appelé samedi les pays arabes et musulmans à introduire dans leurs législations pénales la compétence universelle qui permet de poursuivre l’entité sioniste pour ses crimes contre les Palestiniens.

Dans une allocution prononcée à la conférence internationale sur les crimes de l’entité sioniste en Palestine occupée, organisée par l’association algérienne «El Baraka» par visioconférence à partir de son siège à Alger, M. Shalaldeh a imputé à l’entité sioniste «la responsabilité juridique de ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis contre le peuple palestinien», appelant les pays arabes et musulmans et la communauté internationale à «constituer une équipe juridique» pour recenser les violations flagrantes de l’autorité d’occupation contre le peuple palestinien. Lors de cette conférence virtuelle, à laquelle ont participé des conseillers juridiques et les responsables d’organisations de défense des droits de l’homme de 52 pays, le ministre palestinien a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’assumer sa responsabilité internationale et de s’acquitter de la mission qui lui incombe quant au maintien de la paix et de la sécurité internationales, conformément aux principes des Nations unies tels qu’énoncés dans sa Charte qui insiste sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous.
M. Shalaldeh a également appelé la Cour pénale internationale (CPI) à poursuivre les membres des forces d’occupation israéliennes, rappelant que la CPI «peut à présent exercer sa compétence pénale dans la situation en Palestine et sa compétence territoriale s’étend aux territoires palestiniens occupés». Le ministre palestinien a, par ailleurs, appelé à trouver des mécanismes juridiques qui permettent de demander des comptes à l’autorité d’occupation, notamment à travers l’activation du rôle des Parlements des pays arabes et musulmans. M. Shaladeh a souligné que les graves crimes des forces d’occupation sioniste se poursuivent dans la bande de Ghaza en violation du droit international humanitaire, citant également les opérations de déplacement forcé des civils en Cisjordanie et les attaques menées contre les lieux de culte. Ces crimes sont considérés comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, a estimé le ministre palestinien de la justice.
Pour ce responsable, l’agression commise contre la bande de Ghaza affirme que l’occupant ne fait pas de différence entre les civiles et les militaires, appelant les parties signataires de la convention de Genève IV relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre à tenir une réunion d’urgence pour amener l’occupant à respecter la convention. Mais l’armée d’occupation a employé des «armes bannis internationalement et n’a pas pris uniquement pour cible les infrastructures civiles, mais également la santé et les médias, des médecins et des journalistes, ce qui équivaut à des crimes de guerre punis par le Droit humanitaire internationale et la Cour pénal internationale (CPI)». Ainsi, poursuit l’intervenant, «le pourvoir juridique international s’applique à l’autorité occupante, au regard de ce que cette dernière commet comme violations des dispositions du Droit international et ce, en vertu de ce que stipule la Convention de la Haye de 1907, à savoir que les Etats belligérants sont responsables de tous actes commis par des personnes faisant partie de leurs forces armées».
Pour le ministre palestinien, «le peuple palestinien où qu’il se trouve, doit exercer son droit à l’autodétermination contre l’occupation sioniste qui est sur ses terres palestiniennes et il a le droit entier à la légitime défense et à la résistance sous toutes ses formes, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies, lequel stipule que quiconque a subi une agression, a le droit de riposter à cette agression et à l’agression armée». Le ministre palestinien a relevé la suppression de l’activation du principe de distinction, qui s’est manifesté à travers le bombardement des tours, des édifices publics et civils, tout en semant la psychose et la peur parmi eux, évoquant un point qu’il a qualifié d’important, à savoir la présence de colons classés comme milices armées qui mènent des agressions quotidiennes contre les habitants de Cisjordanie. «De cette tribune internationale, j’appelle à les inclure dans les Etats européens et dans différents Etats de par le monde, dans la case des terroristes, sachant que c’est l’autorité d’occupation qui les soutient», a soutenu le responsable palestinien.

Appel à la prise de mesures pratiques pour poursuivre l’entité sioniste
Les participants à une conférence internationale ont appelé, samedi, à la prise de mesures pratiques pour poursuivre l’entité sioniste pour ses crimes contre le peuple palestinien. Les conseillers juridiques et les responsables d’organisations de défense des droits de l’homme de 52 pays ayant pris part à la conférence internationale sur «les crimes de l’entité sioniste en Palestine occupée», organisée par l’association algérienne El Baraka par visioconférence à partir de son siège à Alger, ont été unanimes à imputer à l’entité sioniste la responsabilité juridique de ses crimes et de sa dernière agression contre la bande de Ghaza, outre les violations enregistrées au quotidien à Al Qods. L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Amine Ramzi Makboul a affirmé qu’il était temps de demander des comptes à l’entité sioniste pour ses crimes perpétrés au quotidien, préconisant de tenir compte de la dimension juridique des crimes et massacres commis par l’entité sioniste contre les Palestiniens.
«Depuis que la Palestine est devenue pays observateur à l’ONU, elle a réussi à soumettre 3 dossiers liés à la colonisation, la torture et à l’agression contre la bande de Ghaza en 2014», a souligné M. Makboul. Le représentant de Hamas en Algérie, Mohamed Athmane a souligné que l’occupant sioniste «essuie toujours la défaite politique, médiatique, sociale et économique, chose qui reflètera sur la vision de la communauté internationale envers la cause palestinienne». Il a évoqué la dénonciation par les médias sionistes eux-mêmes et ceux occidentaux, de la brutalité de l’occupant sioniste et ses pratiques contre les Palestiniens. Le président de l’Association «El Baraka», Ahmed Ibrahimi a, pour sa part, indiqué que «le peuple palestinien a fait tombé le rêve de l’occupant sioniste et a brouillé ses cartes», saluant «le rassemblement des factions palestiniennes autour de l’Etat palestinien contre l’entité sioniste».
Il a réaffirmé le soutien «à tout celui qui engage une action en justice contre l’entité sioniste pour établir un plan qui accompagne les prochains évènements en Palestine». La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Naghza, a salué «la lutte acharnée du peuple palestinien contre les desseins des sionistes», mettant en avant la position indéfectible de la CGEA en faveur de la Palestine. Le représentant du Hezbollah libanais en Algérie a estimé que la bataille de «Seif Al-Qods» a démontré que le peuple palestinien est encore vivant et rebelle. «Cette bataille a réhabilité la résistance palestinienne et la place centrale de cette cause», a indiqué Ammar Moussaoui, dénonçant le soutien américain et occidental en général à l’entité sioniste. A ce propos, il a appelé à la dénonciation et la poursuite en justice internationale de l’entité sioniste pour ses crimes contre les Palestiniens. De son côté, le Cheikh de la confrérie El-kadéria, Hacen El-Hassani, a appelé à la condamnation des crimes commis contre le peuple palestinien désarmé.
R. R.