«Les prix d’Air Algérie sont chers et doivent être révisés»

AIR ALGERIE Le ministre des Transports, Aïssa Bekaï :

C’est un sujet qui fâche pour le consommateur et surtout pour la diaspora algérienne, ce sont les prix des billets d’Air Algérie depuis la crise du Covid-19, d’où des milliers de personnes se retrouvent face au choix de ne pas revoir leurs familles à cause de leur prix trop élevé, et d’autres à passer le cap de venir en Algérie, quitte à payer cher. La cherté des billets, le ministre des Transports ne la nie pas, pour Aïssa Bekaï, les prix «sont trop chers et doivent être révisés».
Lors de son passage sur la chaîne privée «Echourrouk», le ministre des Transports a reconnu que «les prix des billets pratiqués par Air Algérie sont trop chers par rapport au pouvoir d’achat des Algériens». Il a, d’ailleurs, appelé à «les réviser et à revoir la gestion interne de cette compagnie aérienne nationale». A ce sujet, le ministre a affirmé que cette compagnie est un gain pour le peuple algérien, et il y a des propositions et des mesures à court, moyen et long terme pour la faire avancer. Il a expliqué que la situation financière d’Air Algérie est difficile et qu’il est nécessaire de reconsidérer la gestion interne de la compagnie. Interrogé sur l’ouverture du secteur du transport aux opérateurs privés, Aïssa Bekaï a révélé que «les services du ministère des Transports ont donné l’agrément à neuf sociétés privées activant dans le secteur du transport aérien et sept autres agréments dans le transport maritime», non sans préciser que «ces agréments ne sont pas définitifs». Il a, notamment, annoncé «l’installation avant la fin de l’année en cours de l’Autorité de régulation du transport aérien».
Une Autorité qui aura la lourde tâche de réguler le secteur du transport aérien, qui connaît une véritable anarchie en Algérie, comme cela a souvent été réclamé par les opérateurs du secteur et surtout les clients des compagnies aériennes activant en Algérie.
Sur un autre volet, le ministre des Transports a fait savoir que son département a proposé d’annuler le retrait des permis de conduire dans le Code de la route, et de le remplacer par une augmentation de la sanction pour réduire la charge administrative. M. Bekkaï a déclaré que la proposition est toujours au niveau du ministère et n’a pas encore été finalisée, car il existe une étude avec les différents intérêts de sécurité sur la question, concernant l’impact de la sanction du retrait des permis sur la réduction des accidents de la circulation, afin que la décision appropriée soit prise. Quant à la peine aggravée, le ministre des Transports dit qu’elle signifie au moins le double de l’amende financière actuelle équivalant au retrait d’un permis de conduire.
Djamila Sai