« L’intérêt du patient prime sur l’intérêt de la science et du promoteur »

MIPH Essais cliniques

«Les essais cliniques constituent un avantage indéniable pour le patient, en termes d’accès à l’innovation, et pour l’investigateur au savoir et la reconnaissance internationale. C’est aussi un avantage économique énorme », déclare Nadia Bouabdallah, directrice de la production, du développement industriel, de la promotion de l’exportation et de la recherche, au ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Reçue, ce mercredi, à l’émission l’Invité de le Rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, Mme Bouabdallah explique que l’Algérie ambitionne d’occuper la place de leader dans le domaine des essais cliniques : « En l’absence des textes de lois, depuis 2017, il n’y a quasiment pas d’essais cliniques. Nous représentons 0,02% des essais cliniques réalisés dans le monde », indique-t-elle tout en précisant que même au niveau africain, nous sommes mal classés.
Avec les autorisations que la nouvelle ordonnance présidentielle accorde au ministère de l’Industrie pharmaceutique, les choses commencent à évoluer quant aux projets des essais cliniques. Mais pour réaliser l’objectif économique escompté, celui d’atteindre la place du leader dans ce domaine, le recours aux partenariats avec les grandes firmes internationales est nécessaire. Selon Nadia Bouadallah, « Il faut pousser les grandes firmes internationales à localiser en Algérie, créer l’attractivité nécessaire pour les inciter à se mettre en partenariat avec les opérateurs locaux. »
La directrice de la production, du développement industriel, de la promotion de l’exportation et de la recherche rappelle encore que ces partenariats se font avec une sélection de façon à orienter le marché vers ce qui n’est pas encore fait localement.
Même si les essais cliniques constituent une richesse économique importante, ils doivent aussi être cadrés par des règlements qui privilégient le patient. « C’est un domaine qui touche à l’Homme, c’est pour cela qu’il est particulièrement cadré. Ce sont des standards internationaux existant à travers le monde qui gèrent ce type de recherches », souligne Mme Bouabdallah ajoutant : « L’intérêt du patient prime sur celui de la science et du promoteur ».
D’après elle, en cas d’incident particuliers, plusieurs démarches sont engagées en faveur du patient : « Il y a une remontée d’informations au niveau des comité d’éthique, du centre national de pharmaco-vigilance. Il y a aussi des assurances qui sont prêtes à la fois pour le patient et pour l’investigateur ».
R.N