«C’est une guerre contre laquelle il faut lutter économiquement»

Produits de consommation pénurie

La pénurie de certains produits de large consommation n’est pas un simple hasard mais une guerre qui n’est plus classique comme avant, selon l’économiste Houari Tighersi. Il expliqué que cette guerre vise l’économie du pays et appelle à «lutter économiquement contre la crise de la pénurie de certains produits de consommation».
Lors de son passage à la Radio Chaîne l sur les ondes de la Radio algérienne, l’expert a déclaré la guerre visant notre pays dans la prochaine étape n’est plus de la manière classique, mais plutôt que ses objectifs économiques sont devenus clairs à travers de nombreux indicateurs et dans de nombreux domaines. Il a expliqué que l’investissement, par exemple, est l’un de ces domaines dans lesquels l’Algérie est ciblée en la privant d’attirer des entreprises étrangères pour investir dans notre pays. Les usines de production jouent, dit-il, leur rôle dans la production, peut-être plus que leur capacité, et l’État fournit d’énormes sommes d’argent en échange du soutien de ces matériaux de base. Dans ce contexte, l’expert économique a confirmé que l’Etat injecte des fonds colossaux pour soutenir les matières de base, dont l’huile, qui bénéficie d’un montant de 400 milliards de dinars en soutien direct, à l’heure où la capacité de production de cette matière atteint environ 2.400 tonnes par jour, alors que nos besoins ne dépassent pas 1.800 tonnes. «Il est déraisonnable que cette crise se produise, qui n’a d’autre explication que le fait qu’il y a un défaut qu’il faut remédier rapidement. Je pense que le traitement doit être économique et qu’il faut être une vision économique et la nécessité de reconsidérer la carte de la production pour parvenir à une sécurité alimentaire synonyme de sécurité politique, sociale et économique», déclare M. Tighersi. Pour faire face à cette crise, le premier responsable du secteur du Commerce, Kamel Rezig a préféré le terrain. Il a, d’ailleurs, visité, samedi, l’usine de production d’huile alimentaire ‘’Afia’’, où il a affirmé que «la loi sur la spéculation a été publiée dans le Journal officiel et sera appliquée à la lettre». «Tout commerçant ou propriétaire de local stockant l’huile à des fins spéculatives sera traduit en justice», a-t-il déclaré. D’autre part, les citoyens stockant ce produit à large consommation à des fins spéculatives seront également poursuivis en justice, soulignant à ce propos que son département et les services de sécurité «sont résolus à traduire devant la justice tout spéculateur et ce, dans le cadre de la nouvelle loi contre la spéculation».
Djamila Sai