Le gouvernement irakien convoque l’ambassadeur iranien à Baghdad

Après la revendication de l’Iran des bombardements d’Erbil

La tension monte entre l’Irak et l’Iran au lendemain des bombardements iraniens visant la ville d’Erbil irakienne. Les Gardiens de la révolution iraniens ont revendiqué, avant-hier, une attaque aux missiles visant Erbil, chef-lieu de la région du nord de l’Irak. Un communiqué publié sur le site Internet arabophone de la télévision publique iranienne Al-Alam a indiqué que les Gardes visaient le «centre stratégique de la conspiration et du mal sionistes», en référence au consulat américain. Le service antiterroriste du gouvernement régional du nord de l’Irak a annoncé, dans un communiqué, qu’Erbil avait été attaqué dimanche à l’aube par 12 missiles balistiques, tirés depuis l’extérieur de l’Irak depuis l’est, et visait un quartier proche du consulat américain, sans faire de victimes. «Après les récents crimes commis par l’entité sioniste et l’annonce précédente que les crimes et les maux de ce régime ne resteront pas sans réponse, hier soir, le centre stratégique de la conspiration et du mal sionistes (à Erbil) a été la cible de missiles puissants et à bout portant appartenant aux Gardiens de la révolution», peut-on lire dans le communiqué des Gardiens de la Révolution en référence au consulat américain à Erbil. «Une fois de plus, nous avertissons l’entité sioniste criminelle que la répétition de toute action perverse fera face à des réactions dures, décisives et destructrices», lit-on encore de même source. Plus tôt dimanche, le gouverneur d’Erbil, Omid Khoshnaw, a nié l’existence du «siège» d’Israël dans la région du nord de l’Irak. «Parler de la présence du quartier général d’Israël dans la région est absolument sans fondement», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse soulignant que «l’endroit visé à Erbil n’est qu’un consulat américain en cours de construction». Mardi dernier, les Gardiens de la révolution iraniens ont déclaré que deux de leurs membres, «les défenseurs des sanctuaires sacrés», avaient été tués lors d’une frappe de missiles israéliens sur la campagne de Damas, lundi, et «ont juré que l’entité sioniste (Israël) payera le prix de ce crime». Par ailleurs, l’ambassadeur d’Iran a été rapidement convoqué par Bagdad après des tirs de missiles revendiqués par Téhéran. En effet, le gouvernement irakien a convoqué avant-hier l’ambassadeur d’Iran pour protester contre des tirs de missiles ayant touché le consulat américain situé à Erbil, capitale du Kurdistan irakien et revendiqués par les Gardiens de la révolution. Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé le 13 mars avoir convoqué l’ambassadeur d’Iran – grand allié et voisin – pour protester contre les tirs de missiles qui ont touché Erbil, capitale du Kurdistan irakien. La diplomatie irakienne dénonce dans un communiqué «la violation flagrante de la souveraineté» de l’Irak et indique avoir «convoqué l’ambassadeur en Irak de la République islamique d’Iran» pour «lui communiquer les protestations du gouvernement sur les frappes de missiles» qui ont entraîné des «pertes matérielles» et des «dommages dans des installations civiles et les habitations des citoyens».n