Le cahier des charges de la gare routière piétiné

Mascara

Le secteur des transports n’est pas l’affaire uniquement de la Direction du transport. C’est l’ensemble des secteurs qui doivent s’impliquer pour mettre le holà à ce qui se trame au sein de la gare routière sise à la périphérie de Khessibia, non loin du chef-lieu de la wilaya.

En effet, sur les 16 daïras que compte la wilaya, seules quatre ont leur gare routière de classe «B», a l’exception du chef-lieu de la wilaya qui possède une gare routière de classe «A». C’est une infrastructure héritée du secteur de l’agriculture puisqu’elle servait auparavant de marché de gros (OFLA-COFEL) ; et la transformation ne s’est pas faite dans les normes, c’est pourquoi, on constate qu’un espace considérable se trouve inexploité dans les sous-sols de cette gare, ou du moins, ce qui en reste. Nous avons pour souvenance que c’est le défunt Abdelaziz Bouteflika qui avait inauguré ladite gare routière, le 27 juillet. La gare routière qui a fait l’objet de concession, l’exploitation et la gestion de ladite agence créée par l’Etat ou une collectivité territoriale ou à leur initiative, est régie par un cahier des charges dont les clauses et conditions sont obligatoires pour toute entreprise de transport de personnes assurant le service dans le ressort territorial de leur lieu de situation. Le cahier des charges dont une copie nous a été transmise renferme soixante (60) articles où les conditions d’exploitation sont peu ou pas du tout honorées, et ce, à l’exemple des pays qui se respectent. Dans la foulée, on nous indique que les articles 17, 19, 20, 21,22, 23, 24, 29, 31, demeurent le parent pauvre du cahier des charges en question. Carrément piétiné pour des considérations des gros bras des halles, à l’exemple de l’article 17 qui a été outragé, à l’exemple des barricades (barrières), qui ont été scellées dans les murs de l’agence (voir photo), bloquant ainsi le passage aux exploitants de bus et autres piétons. Les chauffeurs de taxis rencontrés ce dimanche a la gare routière sont sidérés par ces agissements du nouveau exploitant de la gare routière qui est très loin d’être un «professionnel», en ignorant les doléances des transporteurs comme ceux des voyageurs, mis a rude épreuve par les mentalités rurales. Un véritable charivari est constamment présent dans ce qui est communément désigné «la salle d’attente», dégageant des odeurs nauséabondes dérivant des deux toilettes publiques, mais aussi des restaurants, ou plutôt des (Fast-Food), qui franchement ne répondent pas aux critères notifiés, où le tout est ceinturé dans une saleté inqualifiable. Ladite salle d’attente dont les bancs publics mis à la disposition des voyageurs subsistent dans un mauvais état, soit endommagés ou éclopés par la main de l’homme. Les cas d’incivilités sont malheureusement à tous les niveaux et à tous les étages de notre société. La gare routière du chef-lieu de la wilaya qui mérite mieux offre une image délétère, et ce, dès l’apparition des transports de voyageurs inter-wilaya qui desservent vers le Sud, le Sud-Ouest et l’extrême Sud où des pratiques méprisables se déroulent au vu et au su de tous le monde. Le sens de l’Etat par son absence ou le cahier des charges est sordidement abusé à des fins mercantiles. Pour la partie réservée aux taxis, scindés en deux ensembles, d’ailleurs dépossédés d’abris-bus, y compris de bancs publics offrent un spectacle de désolation, spécialement pour les personnes âgées, femmes et enfants qui n’ont que le pavé des trottoirs crasseux pour se détendre. Pourtant, installer un Fast-Food, des toilettes publiques et des abribus pour assurer un minimum de commodités est indispensable, compte tenu des milliers de voyageurs qui transitent par cette station est un leurre dans une wilaya pilote. Juste en face de la partie réservée aux taxis comme aux bus des transports des voyageurs, où le périmètre a été complètement bouclé par le nouveau acquéreur de la gare routière, risque de connaitre des surprises si un incendie se déclare dans les deux ou trois cafés qui abordent le périmètre qui a été rivé par des barricades. Des commerçants rencontrés diront en ces termes : « Normalement les travaux qui ont été effectués sans l’aval des services technique de l’Assemblée populaire communale de Mascara, est une faute très grave ».

Manseur si Mohamed