La colère des ressortissants algériens en France s’amplifie

Transport aérien et maritime

Les jours, les mois et les années passent et se suivent au sujet de la situation des ressortissants algériens en France, désirant rentrer en Algérie. Ces derniers devraient ajouter qu’il est impossible de décrocher un billet de transport que ce soit au niveau des agences de la compagnie « Air Algérie » ou « Algérie Ferries ».« Contrairement aux autres destinations du monde, le retour au ‘’Bled’’, c’est toujours la galère et ce depuis plusieurs années », ont indiqué les Algériens établis en France. Des chaînes interminables se constituent devant les agences des compagnies nationales aériennes et maritimes mais sans pouvoir décrocher un billet. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui, même avant la pandémie du Covid-19, il était impossible de trouver une place en avion ou par bateau vers l’Algérie en période estivale.
C’est le cas des ressortissants algériens résidant dans le département de Lyon qui continuent de souffrir ne parvenant pas à rentrer en Algérie que ce soit à partir de l’aéroport « Saint Exupéry » ou par Aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg.
« On souffre énormément, on ne trouve pas d’interlocuteur et on n’a pas trouvé à qui s’adresser pour raconter nos déboires », a déclaré un Algérien. Ce dernier avec qui nous nous sommes entretenus n’a pas caché son mécontentement prenant pour cibles même la presse nationale. J’ai répondu à cette personne que la presse algérienne ne ménage aucun effort pour permettre aux Algériens de s’exprimer librement. « Je suis là, exprimez-vous Monsieur et vos déclarations seront insérées sur le journal ‘’La Nouvelle République’’ sans aucune censure ». Ma réponse n’a pas calmé mon interlocuteur qui a continué à tirer à « boulets rouges » sur les fonctionnaires et responsables des compagnies de transports nationale que ce soit aériennes ou maritimes. « Vous êtes le seul journal avec qui nous avons réussi à vous informer de nos souffrances. Mais où sont les centaines de journaux et surtout les médias lourds pour qu’ils remontent nos problèmes aux autorités du pays ? ».
Nous avons donné ici, les déclarations d’un ressortissants algérien établi à Lyon. Ce dernier n’a pas manqué d’ajouter que tant que (selon lui), les « Passe-droits », l’interventionnisme et la corruption n’ont pas été éradiqués du vocabulaire algérien, il ne faut pas s’attendre à ce que la situation s’améliore, a-t-il fait savoir. Notre interlocuteur a été interrompu par l’intervention de plusieurs personnes présentent à l’aéroport de Saint-Exupéry. Chacune de ces personnes voulait raconter son cas. Il y avait même des membres d’une famille qui venait de perdre un des leurs, décédé dans des circonstances tragiques à Lyon. Ces derniers courraient de « droite et à gauche » et de comptoir à l’autre dans l’espoir de trouver des places pour rentrer à Sétif. « SVP, aidez-nous, nous voulons partir à Sétif pour assister aux obsèques de mon frère », a éclaté en sanglot, la sœur du défunt. Cette dernière a également fait savoir que la famille souhaite que le consulat d’Algérie à Lyon puisse prendre en charge les frais du rapatriement du corps et des frais des pompes funèbres.
La sœur du défunt nous a indiqué, je cite : « J’ai rencontré une responsable qui travaillait au niveau du service social du consulat d’Algérie à Lyon. Cette dernière nous a demandé de prendre attache avec les services des pompes funèbres et après elle verra ». Toujours et au sujet de cette famille, nous avons appris que seule une des sœurs a réussi à trouver un billet pour partir sur Constantine et fera le trajet vers Sétif par la suite. Ce n’est pas le cas des autres membres de la famille dont une autre sœur du défunt et ses trois enfants. Après ces personnes mécontentes, c’est au tour de deux autres passagers (une dame et un Monsieur) qui viennent nous expliquer qu’ils avaient perdus leurs bagages. « Nous avons perdus nos bagages sur le vol Constantine-Lyon. Le personnel d’Air Algérie nous ont répondu maintenant qu’ils ne peuvent rien faire pour nous et nous demandent de faire une réclamation vers un autre organisme extérieur ». Ces personnes et plusieurs ressortissants ont tenté de parler à la cheffe d’escale mais en vain. « Elle n’est pas là », leur on répondu les agents d’Air Algérie au niveau du guichet d’embarquement et le comptoir de réservation.
En somme, en plus de ces litiges et problèmes, les retards enregistrés dans les départs et l’arrivée des avions posent encore d’énormes problèmes aux clients des compagnies de transport. Ce jour-là, un avion qui devrait partir sur Alger à 13h20 a été retardé jusqu’à 19h30, a-t-on appris des passager, agacés par ces difficultés. Nous y reviendrons.
De Paris :
Abderrahmane Hakkar