Qui aura le privilège de l’organiser ?

CAN-2025

Le 10 février prochain, la Confédération africaine de football dévoilera l’identité du pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 amené à remplacer la Guinée, à qui l’organisation du tournoi a été retirée.

Présent jeudi à Alger en Conférence de presse, le président de l’instance panafricaine, Patrice Motsepe, a confirmé que 5 dossiers de candidature ont été reçus : l’Afrique du Sud, l’Algérie, Maroc, la Zambie et une candidature commune Bénin-Nigeria. Il a ensuite effectué quelques précisions.

«Il y a des critères à respecter pour
le choix du pays organisateur»
«Il y a des critères à respecter pour le choix du pays organisateur. Des moyens de transport, de la logistique, des hôtels et de beaux stades. Des conditions que les pays postulants doivent absolument réunir. Tout ce que je peux dire c’est que chaque région aura la chance d’organiser une CAN. On ne peut pas, par exemple, attribuer à la même région l’organisation de la CAN de façon successive», a glissé le dirigeant. Etant donné que la CAN-2023 aura lieu en Côte d’Ivoire, un pays d’Afrique de l’Ouest, cette petite phrase compromet donc déjà les chances pour 2025 du duo Bénin-Nigeria, situé dans la même région.

«Nous avons un gros problème à la CAF»
«La réussite de l’organisation du CHAN devrait être un critère important pour l’attribution de la prochaine CAN», a également lancé le Sud-Africain à destination de l’Algérie, qui accueille le CHAN-2022 depuis vendredi. En revanche, le patron du football africain s’est montré moins tendre avec le pays des Fennecs le lendemain suite au forfait du Maroc, qui a renoncé à participer au CHAN sur fond de tensions diplomatiques avec l’Algérie, qui lui a fermé son espace aérien.
Dr Motsepe, le boss du football africain déclara depuis le Maroc «on a un gros problème à la CAF. J’ai invité le président de la FIFA et lui ai même demandé son avis… Il y a un vrai problème avec la CAN. On veut voir les joueurs et fans. Il y a des règles CAF et FIFA à respecter pas de politique dans le football».

«La réussite de l’organisation du CHAN, un critère important pour l’attribution de la CAN»
Le Maroc joue et perd. Sale temps pour les footballeurs piégés par un homme qui a préféré prendre ses distances par rapport au CHAN-2022 qui illumine l’Algérie depuis vendredi 13 janvier 2023. Tous les scénarios se sont avérés contre lui. Pas une explication qui puisse être convaincante ne s’est détachée de ses actions farfelues. Entraînant avec lui des médias à son service, ils ne lui ont servi qu’à enfoncer ses arguments. L’Algérie était claire, sans détour, et sans manipulation. «MARHABA», ce n’était pas un vague slogan.

«Les pays sont souverains et que nous avons une responsabilité»
Jeudi, à la veille du match d’ouverture Algérie-Libye, le président de la Confédération africaine de football a presque confirmé le retrait du Maroc, malgré le soin pris avec les mots pour ne pas parler officiellement de retrait, de boycott ou d’exclusion. «Nous avons vu le communiqué de la Fédération du Maroc. Ce que nous pouvons dire, c’est que les pays sont souverains et que nous avons une responsabilité», rappelle Patrice Motsepe. «Nous avons essayé ces derniers jours de parler avec chaque partie (…) Les complications étaient là avant que je devienne président (…) Il ne faut pas que la politique s’implique dans le football, et notre engagement est de promouvoir le football. Ce tournoi va se jouer et se poursuivre et les décisions seront prises selon les règles qui régissent la CAF». Le président Motsepe n’a pas voulu aborder la question d’éventuelles sanctions, parlant de se conformer aux règles de la CAF et de la Fifa. Une certitude : le Maroc qui est également en course pour obtenir l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, pourrait voir sa candidature avoir du plomb dans l’aile après ce retrait.

«Nelson Mandela avait compris, bien avant certaines personnes, que le sport unissait les peuples»
Le Dr Motsepe a assisté à l’inauguration du stade Nelson-Mandela situé à Baraki qui a accueilli le match d’ouverture devant un public de 40 000 fans à guichets fermés. L’événement a été suivi par le petit-fils de Mandela et le président de la FIFA, Gianni Infantino. S’exprimant lors d’une conférence de presse dans la capitale Alger, Motsepe a déclaré : «Je tiens à remercier les autorités algériennes d’avoir honoré la mémoire de Nelson Mandela qui avait compris, bien avant certaines personnes, que le sport unissait les peuples… Regardez le nombre de champions que l’Algérie a donné au football – Rabah Madjer, Riyad Mahrez et aussi Zizou (Zinédine Zidane) dont les parents sont Algériens. Dès qu’on arrive en Algérie, on sent l’amour que les gens ont pour ce jeu. Cela nous garantit une grande fête».
Bien que l’Algérie n’était pas présente lors de la Coupe du monde 2022, Motsepe a désigné la nation des Guerriers du Désert comme pays du football. «Dès qu’on arrive en Algérie, on sent l’amour que les gens ont pour ce jeu. Cela nous garantit une grande fête». Une effervescence populaire partagée par le président de la CAF. L’Algérie débute bien sa compétition. Les Fennecs nourrissent de grosses ambitions pour cette édition du Championnat d’Afrique des Nations, en tant que pays hôte. Pour ce match d’ouverture, les hommes de Madjid Bougherra faisaient face à la Libye, dans cet équivalent de la CAN, avec uniquement des joueurs évoluant dans les Championnats locaux. Après une première période fermée et pauvre en occasions, l’Algérie a fait la différence au retour des vestiaires.

H. Hichem