La cuisine est une activité qui exige d’être aussi créatif et imaginatif qu’une activité telle que le dessin ou la sculpture sur bois

Art culinaire

La cuisine est une activité qui relève de l’art et en tant que tel, elle demande beaucoup de savoir et de savoir-faire sans lesquelles elle ne peut évoluer dans le sens de la perfection quoiqu’il n’y ait pas de perfection dans aucun art, chacun de ceux qui l’exerce fait des efforts constants pour arriver à mieux.

S’agissant de la cuisine, chacun ou chacune de ceux qui exerce le métier essaie de se remettre en question, chaque jour, pour évoluer dans l’art d’apprêter les plats à la grande joie des consommateurs. Ce qui a permis à la gastronomie de progresser, c’est la volonté des artistes du domaine ainsi que des ouvriers cuisiniers qui ont cherché sans cesse comment arriver à des nouveautés culinaires en cuisinant avec l’intention d’aboutir à des inventions moyennant l’accommodation d’ingrédients avec d’autres, et comme les essais sont réalisés par des connaisseurs, cela déboucher sûrement sur des résultats concluants. Et puis la pratique perpétuelle dans le domaine culinaire peut conduire à de belles découvertes. Ce que nos aînés ont réussi à réaliser sans faire de dépenses ruineuses en se contentant pendant le mois de ramadhan de belles figues sèches trempées dans l’huile d’olives à la place de la chorba, d’un couscous avec un bouillon de légumes et sans viande pour le ftour, d’un autre couscous avec des grains de raisin et du lait écrémé à l’heure du s’hour. Le matin ils étaient en pleine forme et ils n’avaient ni mal à l’estomac, ni gaz qui mettent dans la gêne. Il faut avoir l’esprit inventif pour associer des aliments très nourrissants et qui permettent d’être en bonne forme physique, et qui n’entrainent aucun ennui de santé lié à la digestion comme ceux provoqués par des plats gras tels la chorba à base de viande.

La cuisine est une activité qui exige d’être créatif et imaginatif
C’est d’autant plus vrai dans la mesure où l’art en général exige de celui qui le pratique de la créativité et de l’imagination. La gastronomie n’a atteint le niveau qu’elle a actuellement qu’après un long travail de réflexion de divers cuisiniers et pâtissiers à l’esprit inventif qui ont dû travailler pendant des décennies pour créer des plats nouveaux moyennant association d’ingrédients connus qu’ils ont su mettre en valeur en les intégrant à d’autres pour obtenir des nouveautés gastronomiques qui vont apporter un plus au patrimoine déjà existant. Comme chaque découverte ou invention porte une signature, c’est une véritable compétition à laquelle se livrent chacun des chevronnés du domaine, exactement comme cela se passe dans d’autres domaines de recherche. Les grands cuisiniers qui se sont distingués par leurs qualités professionnelles et leurs titres obtenus au mérite, sont comparables aux artistes des autres branches comme les peintres, les dessinateurs, les sculpteurs, les musiciens et les producteurs de livres qui ne cherchent que le mérite d’avoir découvert ou inventé quelque chose par leur travail fondé sur la conviction d’arriver tôt ou tard à des résultats positifs grâce à leur esprit créatif et à leur imagination qui font honneur à leur branche de recherche et à eux-mêmes. Si les branches artistiques ont acquis une notoriété, c’est par les hommes et les femmes qui ont œuvré pour le plaisir de voir leur domaine artistiques avancer dans le sens du progrès et de la réussite, ceci montre à quel point la renommée ne se donne pas mais se conquiert par un travail acharné nécessitant de gros efforts de réflexion, d’imagination, et la mise en pratique des idées nouvelles. S’il arrive qu’on échoue dans la réalisation d’un projet, on ne doit pas se laisser aller au désespoir, bien au contraire, il faut persévérer jusqu’à ce qu’ait atteint un résultat satisfaisant, surtout dans un domaine aussi important que la cuisine pour ceux qui l’aiment en aimant la bonne chère. Ainsi, dans tous les arts, il y a une devise : persévérer et réussir, celui qui s’occupe d’un art tel que la cuisine, fait de son métier quelque chose de sacré qu’il a le devoir d’honorer en prenant soin de bien le dominer et de connaitre tous ses secrets et ce d’autant plus qu’il s’agit de métier artistique

La cuisine comparée à d’autres arts : la sculpture et le dessin
L’art d’une manière générale possède le pouvoir de produire des objets originaux qui forcent l’admiration du public amateur et assoiffé de nouveautés. De même les maîtres cuisiniers sont capables de vous apprêter des plats qui vous émerveillent parce que faits avec des ingrédients les plus simples comme les abats du poulet qu’on a coutume de jeter et qui pourtant bien préparés par des spécialistes pour vous faire avoir un plat qui vous régale et à moindre frais.
Le gastronome possédant à la perfection l’art de cuisiner connait à la perfection les plantes aromatiques capables de relever le goût des plats, il a aussi le pouvoir de vous citer les vertus de chaque épice et l’historique de tous les ingrédients ainsi de l’infinité des sauces. Les maîtres cuisiniers sont comparables aux sculpteurs qui font la démonstration que les arts ont la même caractéristique, innover sans cesse et obtenir des objets originaux qui n’ont rien de commun avec ceux que nous avons coutume de voir. Armés de ciseaux bien aiguisés, d’un petit marteau ou maillet, les sculpteurs taillent adroitement de façon à donner forme à l’objet d’art qu’ils veulent réaliser apportant ainsi la preuve que cette branche artistique est capable d’être aussi créative et imaginative que par exemple la peinture, l’écriture et la cuisine. Le sculpteur ayant l’esprit inventif fait du mieux qu’il peut pour produire un objet artistique original, par exemple le portrait d’un personnage célèbre jamais réalisé, un chef d’œuvre, une œuvre qui n’a pas d’équivalent. On peut imaginer un autre chef d’œuvre qui sort de l’ordinaire et qui va sidérer tous les admirateurs qui savent apprécier le travail bien fait, un meuble sculpté et bien verni avec des motifs originaux et devant servir de décor pour celui qui l’acquiert. Il en est de même du dessin artistique qui a beaucoup évolué grâce à des hommes et des femmes qui en sont prédisposé et l’ont pratiqué de manière continue pour le plaisir de réaliser des portraits, ou des sites et des villages, le tout en noir et blanc sur de grandes feuilles et avec seulement un crayon bien taillé. On nous a parlé, il n’y a pas longtemps d’un instituteur devenu dessinateur malgré lui puis peintre sans passer par l’école supérieure des beaux arts. Il avait découvert qu’il avait ce don en fréquentant un collègue instituteur qui dessinait très bien, les deux avaient eu la chance de se trouver dans une école au milieu d’un paysage naturel de rêve. Il avait pris un crayon pour dessiner et ça marchait très bien si bien qu’il occupait tous ses de loisir à dessiner sur du papier ordinaire d’abord, il a trouvé qu’il réussissait à merveille. Il a fait ensuite des dessins sur des feuilles blanches et comme il était, en tant qu’instituteur, imaginatif et créatif, les dessins reproduisant des paysages, des maisons, des portraits qui se faisaient très nets, il s’est essayé à la peinture, en faisant des portraits, il réalisait miraculeusement des œuvres de génie. Il n’a pas tardé à abandonner l’art d’enseigner pour se consacrer désormais à l’art de peindre des portraits et il en a fait un moyen de vivre autrement en devenant une célébrité connus dans le monde.

La créativité et l’imagination sont les deux qualités maîtresses de l’activité culinaire
N’est pas artiste qui veut puisqu’il faut des qualités pour le devenir. On nait pour un art parce qu’on en a des prédispositions, c’est un domaine qui ne s’enseigne pas. C’est dans les gènes que tout doit se passer pour être un bon cuisinier ou un grand dessinateur ou un excellent sculpteur. Un cuisinier doit être celui qui fait des plats merveilleux, et par son esprit créatif et imaginatif, il peut révolutionner l’art culinaire en créant de nouvelles manières de faire des plats et d’en inventer pour donner envie de manger. Bien nourrir et à moindre frais a toujours été la préoccupation majeure du cuisinier et cela demande beaucoup de savoir et de savoir faire. D’abord on est supposé connaitre parfaitement connaitre les légumes, les céréales, les légumineuses, les épices, les plantes aromatiques, les viandes, sur le plan nutritionnel et valeur calorifique de chaque ingrédients pour pouvoir faire des combinaisons en vue d’obtenir des plats à consommer sans risque de constipation ou de tout autre ennui digestif. On a coutume de se référer à la cuisine de grand-mère pour bien comprendre la peine que l’on doit se donner pour cuisiner et les connaissances qu’il faut avoir au préalable afin d’imaginer et de créer des nouveautés culinaires. Pour faire un plat aux champignons jamais consommés auparavant, il faut s’assurer que ces champignons ne sont pas dangereux, les grands de la cuisine les connaissent bien et nul souci à se faire quand ils vous apprêtent un plat à base de champignons comestibles reconnus comme étant nourrissants. Nos vieilles faisaient exactement le même travail de recherche si bien qu’elles arrivaient à connaitre la valeur nutritive d’un ensemble de plantes sauvages qu’elles connaissaient parfaitement et qu’elles allaient cueillir dans la nature, pour faire une soupe très bonne au goût et nourrissante.
Boumediene Abed