Le chanteur Ahmed Nezar n’est plus

Chanson chaouie

Le chanteur Ahmed Nezar, connu dans le monde de la chanson patrimoniale chaouie sous le pseudonyme de «Ahmed Erafaâ», s’est éteint jeudi au Centre hospitalo-universitaire de Batna à l’âge de 58 ans, a-t-on appris auprès de ses proches.
Le défunt, originaire de N’Gaous, a été victime d’un accident vasculaire cérébrale, qui a nécessité son transfert, la veille, en urgence de sa ville natale vers le CHU de Batna, où il a rendu son dernier souffle.
Le défunt est connu par son appartenance à l’école du doyen de la chanson folklorique patrimoniale chaouie, Aissa El Djarmouni, et avait interprété avec prouesse plusieurs de ses chansons comme «Akrad Anouguir», «Ma tabkiche ya Djamila» et «Ain El Karma».
Il était également le chanteur de la troupe Erafaâ de l’art traditionnel chaoui d’où son nom artistique a été inspiré, à savoir Ahmed Erafaâ, dont il a été célèbre localement et à l’échelle nationale.
Le défunt avait participé à plusieurs galas artistiques et festivals à l’intérieur du pays et à l’extérieur comme aux festivals de Timgad (Batna) et Djemila (Sétif) et à l’occasion de l’année culturelle de l’Algérie en France.
Il a laissé un actif riche dont des œuvres de qualité et chansons patrimoniales et chaouies qu’il œuvrait, avec les membres de la troupe Erafaâ et plusieurs artistes de la région, à développer, et qui ont l’initiative d’organiser, durant les années précédentes, un festival local de la chanson amazighe et du poème populaire à N’Gaous, un festival qui s’est interrompu après quelques éditions.
La disparition du défunt a profondément affecté les artistes de ce genre musical, à l’instar de Youcef Yahiaoui qui a indiqué à l’APS que la scène artistique vient de perdre l’un des noms connus de la chanson folklorique patrimoniale de la région des Aurès.
La dépouille du défunt a été inhumée après la prière d’El Asr au cimetière «Echarf» de la ville de N’Gaous.
R.C.